Steiner prend la défense de Magnussen face au "caïd" Hülkenberg

Après avoir été tassé dans l'herbe par Kevin Magnussen à la sortie du virage 2, dans une manœuvre qui a coûté au Danois cinq secondes de pénalité et deux points sur sa licence, Nico Hülkenberg est venu voir son rival à la fin de la course pour le féliciter d'avoir été "le plus antisportif des pilotes", ce à quoi Magnussen a répondu avec un langage particulièrement fleuri.

Directeur de l'écurie Haas, Günther Steiner a toutefois pris la défense de son pilote, à la fois pour sa manœuvre en piste et pour les obscénités qu'il a rétorquées à Hülkenberg, avant de critiquer ce dernier pour son contact avec l'autre pilote Haas, Romain Grosjean, au premier virage.

"C'est Nico qui a détruit la course de Romain", affirme Steiner. "Puis nous avons eu une pénalité avec Kevin. Kevin a fait ce qu'il fallait, à mon avis. Pourquoi aurait-il dû lever le pied ? C'est une dure bataille, et Nico est allé voir les commissaires pour demander que Kevin reçoive une pénalité plus sévère. Je trouve ça puéril, immature."

"Franchement, qui a déjà fait ça ? J'en suis presque bouche bée. Je respecte Nico en tant que pilote, et en tant qu'être humain, mais ce qu'il a fait là... On ne demande pas une pénalité plus sévère pour quelqu'un."

Lorsque Motorsport.com lui demande si Magnussen a eu raison d'employer les mots qu'il a utilisés face à Hülkenberg, Steiner s'est placé du côté de son pilote : "C'est la bonne façon de le dire. Pourquoi dirait-il autre chose ? Il a eu une pénalité. Si Hülkenberg pense que Kevin mérite une pénalité plus sévère, alors il faut qu'il regarde son incident du premier virage."

"Est-ce sportif de percuter Romain ? Hülkenberg est un caïd et s'en tire en toute impunité depuis longtemps. Il est peut-être temps que quelqu'un lui tienne tête. C'est un bon pilote, il n'a pas besoin d'être comme ça."

Et Steiner de conclure : "Il fait son travail, il fait du bon travail. Mais nous ne sommes pas obligés d'obéir à ce qu'il dit. Il n'est pas Champion du monde."

Propos recueillis par Lawrence Barretto et Jonathan Noble