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Stoffel Vandoorne, l’espoir belge de demain ?

Le Belge Stoffel Vandoorne a su attirer l’attention depuis ses débuts en monoplace, voire depuis ses premiers pas en karting à l’âge de six ans

Le Belge Stoffel Vandoorne a su attirer l’attention depuis ses débuts en monoplace, voire depuis ses premiers pas en karting à l’âge de six ans. Depuis quelques années, les médias français ne peuvent l’ignorer. Et pour cause : pour sa première saison, en 2010, celui qui venait d’obtenir le volant RACB (qui distingue les meilleurs pilotes belges) est venu battre tous les Français en course, sans exception, pour devenir champion dès cette entame de carrière.

Lors de cette saison de F4 Eurocup 1.6 (devenue Championnat de France de F4 par la suite), on découvrait aussi des pilotes comme Norman Nato ou encore Paul-Loup Chatin. Ceux qui se souviennent du documentaire réalisé par France 4 avaient pu constater la détermination du jeune pilote, qui avait fêté ses 18 ans avant de débuter la saison, à Motorland Aragon, dès le mois d'avril 2010.

A Spa-Francorchamps, il n’a laissé que le meilleur tour de la deuxième course à l’un de ses adversaires, Franck Matelli. Il venait d’achever un triplé de victoires après s’être imposé à Alcañiz pour la deuxième course de l’année. D’ailleurs, sur les trois meetings de la saison, qui comportent six courses, il ne finit jamais au-delà de la deuxième place. Plus tard, il rafle tout à Hockenheim, certainement chiffonné par les deux hat-tricks de Matthieu Jaminet au Hungaroring.

L’aventure européenne commence

Au final, il termine avec plus de trente points d’avance sur Norman Nato. Le championnat national étant une formalité, il continue sur sa lancée dans deux championnats européens : la Formule Renault 2.0 NEC et l’Eurocup Formula Renault 2.0. Si certains pilotes s’offrent des saisons avec des adversaires qui sombrent dans l’oubli après plusieurs années de carrière, Stoffel Vandoorne se frotte à la crème de la crème de la monoplace dans ces deux championnats.

Le Belge ne tremble pas : certes, il laisse filer les victoires à des pilotes comme Carlos Sainz, Daniil Kvyat et Robin Frijns. En revanche, il rivalise avec eux en signant trois pole positions et sept podiums. Il termine devant Robin Frijns, mais le Néerlandais ne participe pas à la saison complète. Cependant, il devance très largement le cinquième du championnat, le Suédois John Bryant-Meisner.

Le passage à l’Eurocup FR 2.0 n’est jamais simple. De nombreux pilotes qui semblaient en premier lieu prometteurs s’y embourbent rapidement. Pas Stoffel Vandoorne. Il retrouve ses trois adversaires coriaces de NEC et termine derrière eux à la cinquième place. Hormis ce trio dévastateur, Will Stevens le devance. En comparaison, le Britannique a débuté sa carrière deux ans plus tôt et avait déjà goûté à une poignée de courses dans ce championnat. Stoffel Vandoorne continue sur sa lancée. C’est bien simple : impossible de l’ignorer en 2012, puisqu’il se révèle redoutable pour la lutte pour le titre contre… Daniil Kvyat. Les deux pilotes font jeu égal et se départagent finalement sur des points de détail. Stoffel Vandoorne peut en rire, puisqu’il gagne cette bataille et le titre d’Eurocup FR 2.0. L’une des courses les plus marquantes de Vandoorne a lieu au Paul Ricard : bien placé sur la grille, il se retrouve en début de course au cœur du peloton et parvient à refaire son retard pour prendre la deuxième place finale. Oliver Rowland et Norman Nato, qui suivent les deux hommes, sont relégués à plus de cent points des deux leaders du classement général. En parallèle, Stoffel Vandoorne participe à quelques courses de 2.0 NEC. Les effets sont dévastateurs pour la concurrence : à l’issue de ses sept courses, il décroche quatre poles, cinq victoires et six podiums. Un destin à la Robin Frijns ? Stoffel Vandoorne n’a pas le temps de se réjouir : on le prédestine déjà à un plan de carrière à la Robin Frijns. Le Néerlandais a lui aussi été l’acteur d’une ascension fulgurante, que le Belge aurait pu connaître si quelques couacs liés à ses soutiens n’étaient pas intervenues. Toujours est-il que comme Frijns, il débute en Formule Renault 3.5 chez Fortec. En revanche, Kevin Magnussen lui barre la route en prenant le titre. L’année précédente, Magnussen avait déjà démontré une belle pointe de vitesse et une capacité à sonner ses adversaires, mais la guigne l’avait poursuivi. Cette fois-ci, il n’a pas voulu se laisser faire et s’est imposé devant Stoffel Vandoorne. Fait intéressant, le favori de la saison était Antonio Felix da Costa. Le Portugais a été coiffé au poteau par les deux hommes, non sans malchance cela dit. Mine de rien, Stoffel Vandoorne s’en tire avec les honneurs : quatre victoires, trois pole positions et dix podiums en 17 courses nourrissent sa réputation. Celle-ci lui a permis d’attiser la curiosité de McLaren, qui intègre le jeune belge dans son programme de développement des jeunes pilotes. Reste à savoir si cela pourra véritablement ouvrir des portes, même si les formules de promotion devraient encore l’accueillir l’an prochain. Reste à savoir qui de la Formule Renault 3.5 ou du GP2 va s’offrir la présence de Stoffel Vandoorne.

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