Portrait

Stoffel Vandoorne, un pur produit McLaren

C'est après de nombreuses années sous l'aile de la légendaire écurie britannique que Stoffel Vandoorne s'apprête à faire ses débuts en Formule 1 en tant que titulaire chez McLaren.

Stoffel Vandoorne, McLaren

Photo de: McLaren

Stoffel Vandoorne
Stoffel Vandoorne
Stoffel Vandoorne, KTR
Stoffel Vandoorne, Josef Kaufmann Racing
Stoffel Vandoorne
Stoffel Vandoorne
Stoffel Vandoorne, McLaren
Stoffel Vandoorne, ART Grand Prix
Vainqueur: Stoffel Vandoorne, ART Grand Prix
Stoffel Vandoorne, ART Grand Prix
Le vainqueur Stoffel Vandoorne, ART Grand Prix
Stoffel Vandoorne, McLaren MP4-31
Stoffel Vandoorne, pilote d'essais et de réserve McLaren, dans la McLaren MP4/5 Honda d'Alain Prost
Stoffel Vandoorne, pilote d'essais et de réserve McLaren MP4-31

C'est dès ses débuts en monoplace à 18 ans, pour la saison 2010 de F4 Eurocup 1.6, que Stoffel Vandoorne s'est fait remarquer en remportant aisément le titre. L'année suivante, Vandoorne a rejoint la Formule Renault 2.0 dans les championnats Eurocup et NEC, sans victoire mais avec une grande régularité aux avant-postes. C'est alors qu'il s'est fait connaître auprès de McLaren.

"Mon premier contact avec McLaren date de 2011 avec Matt Bishop [responsable de la communication du groupe McLaren, ndlr]", déclare le Belge pour Motorsport.com. "Cela s'est fait via Alex Wurz, parce que je faisais partie de la FIA Young Driver Academy en 2011, et je suis simplement allé à un Grand Prix où j'ai envoyé un SMS à Alex pour lui demander s'il était par là. Nous nous sommes rencontrés dans le paddock et il m'a présenté à quelques personnes, dont une était Matt. Il m'a donné sa carte."

"Je me rappelle qu'à partir de là, j'ai constamment envoyé des compte-rendus après chaque course que je faisais. Je crois qu'il ne s'est rien passé pendant six mois, voire plus, peut-être près d'un an ; il répondait toujours : 'Continue à envoyer les compte-rendus', et j'ai continué. Jusqu'à ce qu'ils me répondent pour m'inviter à une réunion à Woking, dans la salle James Hunt."

Par la suite, McLaren a continué à observer Vandoorne d'un œil avisé. Or, le pilote Josef Kaufmann Racing a connu une saison 2012 particulièrement réussie pour sa deuxième campagne en FR2.0, remportant l'Eurocup après un duel de titans face à Daniil Kvyat et gagnant cinq courses sur sept en NEC.

"Ils m'ont suivi pendant une année entière en 2012, et dès que j'ai remporté le championnat en Formule Renault 2.0, je me rappelle que Sam Michael m'a appelé pour me demander si je voulais rejoindre le programme de jeunes pilotes", se remémore-t-il. "J'ai répondu : 'Oui, bien sûr'."

Très progressif

C'est donc avec le soutien de McLaren que Vandoorne a relevé le défi de la Formule Renault 3.5 en 2013, vice-champion derrière un autre protégé de l'équipe, Kevin Magnussen. Le pilote Fortec commençait à forger sa relation avec la légendaire écurie britannique.

"Au début, c'était très progressif, je dirais", commente Vandoorne. "J'avais un petit soutien de l'équipe et si j'avais des problèmes, je pouvais venir ici. Tout s'est passé très progressivement, et en 2013, je suis devenu membre de l'équipe, j'ai passé un peu plus de temps ici dans le simulateur, je me suis entraîné dans la salle de gym et j'ai fait du travail avec les médias pour l'équipe. Tout a été très progressif depuis."

Vandoorne a continué à gravir les échelons avec succès, vice-champion GP2 avant d'écraser la concurrence pour sa deuxième campagne dans la discipline. Promu pilote de réserve dès 2014, le pilote McLaren a pu faire son apprentissage dans l'ombre, et lors des deux dernières saisons, profiter de l'immense expérience des deux titulaires : les champions du monde Fernando Alonso et Jenson Button.

"Pour moi, c'était une bonne position de voir les deux côtés du garage, comment ils préparaient leur week-end jusqu'à la course du dimanche", souligne-t-il. "Je n'ai pas encore beaucoup d'expérience là-dedans. Mais j'ai des idées et des attentes quant à comment le faire, et avoir eu la chance de travailler avec eux m'a donné plus d'informations sur la façon de le faire."

Un team de 700 personnes

Le temps où certains pilotes accumulaient des dizaines de milliers de kilomètres en tests avant leurs débuts en Formule 1 est révolu, mais c'est un Stoffel Vandoorne très bien préparé qui va s'attaquer à la catégorie reine du sport automobile, après une ascension méthodique en formules de promotion et plusieurs années en tant que pilote d'essais en F1.

"Je pense qu'en tant que personne, j'ai pu beaucoup grandir aussi, car tout d'un coup, on se retrouve dans une équipe de F1 composée de 700 personnes qui travaillent pour seulement deux voitures", souligne Vandoorne. "C'est très différent de ce à quoi on est habitué en formules de promotion, où il n'y a que 10 ou 15 personnes qui travaillent pour un pilote."

"Il y a aussi toute la politique qui va avec, et tout ça. Puis je pense que d'un point de vue technique, c'était très bien d'être avec eux ; j'ai passé du temps avec les ingénieurs dans le simulateur, je sais tout des voitures, de comment elles sont construites, de comment il faut les régler, plus ou moins. Je pense que de façon générale, c'était bon pour moi de passer du temps à Woking."

Vandoorne a toutes les cartes en main pour réussir ; il ne reste plus qu'à concrétiser.

Propos recueillis par Jonathan Noble

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