Stratégie - Ferrari peut-il maintenir son avantage en course ?
Voici les clés stratégiques en vue de la course du Grand Prix de Belgique 2019 de Formule 1, à Spa, avec un éclairage tout particulier de la situation de Ferrari.
Photo de: Simon Galloway / Motorsport Images
En qualifications, Ferrari a confirmé son avantage sur un tour tout au long des 7,004 km du Circuit de Spa-Francorchamps. La philosophie à faible traînée du châssis et le bloc turbo hybride performant font merveille sur une piste qui privilégie la puissance avec de très longues pleines-charges, d'abord entre la Source et les Combes puis entre Stavelot la chicane de l'Arrêt de Bus. Mais les simulations de course ont montré que la Scuderia peinait toujours sur les longs relais que ce soit en rythme, avec un écart se chiffrant à plusieurs dixièmes en moyenne sur la concurrence, ou en tenue des pneus, notamment par rapport aux Mercedes qui sont en deuxième ligne.
Voici les estimations de Pirelli pour cette course :
Estimation | 1er relais | 2e relais | 3e relais |
---|---|---|---|
Meilleure stratégie | 18-22 tours | 22-26 tours | |
2e plus rapide | 15 tours | 15 tours | 14 tours |
Légèrement + lente | 12-14 tours | 30-32 tours |
Sur le plan stratégique, la voie à suivre est simple : un départ en tendres avant un passage en mediums pour finir la course. Cela explique notamment que la question d'une qualification pour Q3 en pneus jaunes ne se soit pas posée au sein des écuries de pointe. Les huit premiers pilotes sur la grille ainsi que les deux Renault débuteront obligatoirement sur ces enveloppes.
"Le fait que quelqu'un s'écarte ou non de la stratégie prévue dépendra en grande partie de la course et des circonstances météorologiques : si le temps change ou s'il y a une voiture de sécurité [en début de course], cela pourrait pousser les gens vers les composés les plus durs ou un arrêt supplémentaire", explique Pirelli. "Cependant, toutes les prévisions indiquent qu'il fera plutôt plus frais que les températures inhabituellement chaudes que nous avons connues [samedi]."
Pour Ferrari, ces températures basses ne seront pas vraiment une bonne nouvelle en cas de course sur le sec. La SF90 peine à mettre ses gommes en températures et préfère les conditions chaudes. Certes la vitesse de pointe sera un atout, notamment en début d'épreuve si les pilotes conservent l'avantage, mais si la réaccélération et le rythme ne peuvent pas suivre à mesure que le relais avance, il sera compliqué de conserver l'avantage que ce soit en piste ou dans les stands.
En conditions normales, il semble donc que Charles Leclerc et Sebastian Vettel aient tout intérêt à se montrer particulièrement rapides en début de relais, en creusant un écart important, pour espérer terminer aux avant-postes. La difficulté, à Spa, est qu'il n'est pas aisé de maintenir derrière soit une monoplace plus rapide car les opportunités de dépassement sont légion. Cependant, face au risque de se heurter à la vitesse de pointe des Ferrari, Mercedes pourrait (si ses pilotes sont derrière) tout bonnement adopter une approche conservatrice dans le premier relais avec comme objectif de l'allonger de quelques tours une fois les SF90 passées au stand pour profiter de leur meilleur rythme et/ou raccourcir le dernier relais pour bénéficier des meilleurs pneus possibles.
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