Stratégie : Sainz comprend que Ferrari ait "joué la sécurité"
Initialement sceptique quant à l'idée de laisser filer le podium pour faire un second arrêt au stand, Carlos Sainz fait confiance aux stratèges Ferrari pour prendre les meilleures décisions.
"Pas maintenant, pas maintenant, pas maintenant !". Tels sont les mots prononcés par Carlos Sainz lorsque Ferrari lui a suggéré d'effectuer un deuxième arrêt au stand, au 41e des 53 tours du Grand Prix de France, alors que les pneus mediums de la F1-75 avaient déjà couvert 23 boucles : la Scuderia craignait qu'ils ne puissent en faire douze de plus.
C'est à ce moment-là que Sainz s'est emparé de la troisième place aux dépens de Pérez dans le virage du Pont, après une bataille acharnée, alors qu'il avait pris le départ du fond de grille en raison d'une pénalité moteur. Forcément, l'Ibère a montré très peu d'enthousiasme à l'idée d'un arrêt au stand, même s'il a fini par s'y résoudre face à l'insistance de son équipe. Il a alors repris la piste neuvième et est remonté au cinquième rang à l'arrivée.
"Je suis sûr que quand ils me montreront les données qui leur font croire que je n'aurais pas pu finir la course… Il faut faire confiance aux chiffres, car c'est là-dessus que nous basons notre stratégie", déclare Sainz au sujet de cette décision fermement défendue par le directeur d'équipe Mattia Binotto. "Je suis sûr qu'ils l'ont fait avec les meilleures intentions qui soient. Forcément, quand on est troisième, en position de monter sur le podium, après être parti dernier, la dernière chose qu'on veuille faire, c'est rentrer au stand. Peut-être que c'est pour ça que j'avais plutôt envie de prendre plus de risques, mais en fin de compte l'équipe a joué la sécurité avec les pneus, ce que je comprends tout à fait, et il va falloir que nous l'analysions ensemble."
Carlos Sainz discute avec un membre de la Scuderia Ferrari
Le pilote Ferrari ajoute, plus précisément au sujet du message survenu pendant sa lutte avec Pérez : "Je crois qu'ils étaient convaincus que c'était le bon tour pour s'arrêter, même avec la bataille avec Checo. Je leur ai demandé de me laisser y réfléchir car j'avais besoin de penser au pneu et de voir ce qui allait se passer."
"C'est moi qui leur avais dit que je ne pensais pas que ce soit possible [de finir sans autre arrêt au stand], mais ensuite j'ai doublé Checo au péril de ma vie, je me suis retrouvé dans l'air propre et j'ai proposé d'essayer de finir sur le podium, car je savais que l'arrêt au stand allait me coûter 32 secondes. En fin de compte, ils ont plus de chiffres que moi, alors j'ai suivi la consigne de rentrer au stand et je suis sûr que nous allons analyser ça ensemble, ils m'expliqueront pourquoi ils ont pris cette décision, et il faut comprendre que l'équipe est dans la meilleure position pour prendre cette décision."
Ainsi, Sainz reconnaît : "C'était un peu frustrant de ne pas tenter d'aller jusqu'au bout, mais je pense que les pneus étaient vraiment à la limite."
Avoir multiplié les dépassements et signé le meilleur tour en course donne en tout cas du baume au cœur à l'Espagnol, même si le bilan comptable n'est évidemment pas celui qu'il aurait espéré, avec onze points qui le maintiennent tout juste au quatrième rang mondial : "Je pense que sans les pénalités ç'aurait été un week-end où nous nous serions battus pour la pole position et la victoire. Même avec la pénalité [moteur] et avec une course parfaite, un arrêt au stand normal sans pénalité, nous aurions pu avoir le podium. C'est un très bon week-end pour moi en tant que pilote, ça me donne de la confiance."
Quant à l'erreur capitale commise par son coéquipier Charles Leclerc, accidenté alors qu'il menait la course, un Sainz prompt aux fautes de pilotage depuis le début de la saison nuance : "J'ai déjà commis une erreur en course, Charles en a fait une aujourd'hui et Max finira par en faire une, alors ça peut arriver."
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