Stroll : L'incident avec Leclerc, "très similaire" à Albon/Hamilton

Une dizaine de jours après son accident du premier tour au GP de Russie, Lance Stroll a de nouveau fait part de son incompréhension que Charles Leclerc n'ait pas été l'objet d'une enquête malgré son rôle dans l'accrochage.

VIDÉO - Le départ du Grand Prix de Russie

Après le départ de la course de Sotchi, Lance Stroll était septième et s'était positionné sur la trajectoire du virage 4 avant d'en prendre l'extérieur, sachant que Charles Leclerc était lui à l'intérieur. Le Canadien a offert le maximum de place possible mais le Monégasque n'a pas maitrisé son sous-virage et a touché la roue arrière de la Racing Point, qui a été envoyée en tête-à-queue dans le mur, signifiant son abandon. Le pilote Ferrari n'a pas été l'objet de la moindre enquête des commissaires et a pu terminer sixième de l'épreuve.

Stroll n'avait pas vraiment goûté au fait de s'être fait sortir sans que l'on se questionne sur la responsabilité de son adversaire, qualifiant l'absence de sanction de "ridicule" à chaud après le Grand Prix. Ce jeudi, au Nürburgring, il n'a pas vraiment désarmé, même si le temps passant, il a préféré se montrer philosophe.

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"Je lui ai laissé toute la place que je pouvais. Et il a accroché mon arrière droit. Je pense que c'était un petit peu brouillon de sa part. Il avait toute la place sur la droite pour l'éviter, j'étais complètement à la limite du circuit sur la gauche et malheureusement il m'a juste touché à l'arrière droit et c'était la fin de ma course. Vous savez, on court roue dans roue, premier tour, ces choses arrivent. Je pense qu'il a été difficile pour moi de comprendre après coup pourquoi il n'y avait pas de sanction prise sur quelque chose comme ça."

Le Canadien n'a pas manqué de saisir la référence à l'incident qui avait impliqué Alexander Albon et Lewis Hamilton au GP d'Autriche en début de saison où, sur une phase de restart et dans la lutte pour la seconde position, un contact similaire avait eu lieu et les commissaires avaient rapidement conclu à la responsabilité du Britannique en le pénalisant de cinq secondes.

"Si vous revenez en arrière, c'était très similaire entre Albon et Hamilton en Autriche. C'était un incident très semblable à celui de Charles et moi, et il y avait eu sanction pour cet incident, mais rien n'a été fait dans le cas de Charles et moi, donc j'étais un petit surpris. Mais c'est la course, ça peut arriver. On ne peut pas changer le passé, il faut juste aller de l'avant."

Un nouveau traitement différent favorable à Leclerc ?

Il est à noter qu'au rayon des incidents similaires pour Leclerc et d'autres pilotes qui n'ont pas fait l'objet d'une même sanction de la part de la FIA, l'épisode des cinq secondes de pénalité infligées à Hamilton en Russie pour ses essais de départ hors de la zone prévue à cet effet a fait ressurgir des faits troublants datant du GP de Belgique, fin août.

Les commissaires de l'épreuve de Spa avaient en effet été alertés concernant Leclerc pour un tour de reconnaissance trop lent avant la course (de 2'06 au lieu de 2'04 maximum). Pour se défendre, Ferrari a indiqué que "le pilote a franchi la ligne SC2 [la deuxième ligne de Safety Car], déclenchant ainsi le chronomètre pour le tour, puis s'est arrêté approximativement 12 secondes pour réaliser un essai de départ, avant de réaliser le tour de reconnaissance". Les commissaires ont accepté cet argument et n'ont pas pris de sanction. L'affaire s'est arrêtée là.

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Pourtant, tant sur le temps maximum des tours de reconnaissance que sur l'endroit où devaient avoir lieu les essais de départ, les notes du directeur de course étaient très claires. À l'article 18.2 : "Pendant la période où la sortie des stands est ouverte pour la course, les essais de départ doivent être réalisés sur la piste après la sortie des stands avant la ligne SC2." Les commissaires de Spa ont donc tout bonnement accepté de fermer les yeux sur une infraction avérée sur la base... d'une autre infraction avérée et reconnue par Ferrari.

Globalement, Leclerc semble rarement tomber du mauvais côté de la barrière au jeu de l'inconstance de certaines décisions prises par les différents panels de commissaires. D'aucuns n'ont pas manqué de souligner qu'à Monza, Albon avait été sanctionné de cinq secondes pour n'avoir pas laissé suffisamment de place à un adversaire au freinage du premier virage quand, un an plus tôt, Leclerc avait simplement reçu un avertissement quand il avait réalisé une manœuvre similaire au freinage de la seconde chicane sur... Hamilton.

Rappelons également que Leclerc n'a pas fait l'objet d'une enquête quand, en Espagne, il a réalisé deux tours complets en course avec son harnais détaché.

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