Systématiquement éliminé en Q1, Stroll relativise
Malgré son arrivée chez Racing Point, Lance Stroll n'a pas encore connu le moindre passage en Q2 cette année. Une statistique catastrophique qu'il compense toutefois par un rythme de course souvent intéressant.
Photo de: Glenn Dunbar / Motorsport Images
Trois fois dans les points cette saison, avec à chaque fois une neuvième place (à Melbourne, Bakou et Montréal), Lance Stroll parvient tant que possible à redresser la barre en course au volant d'une RP19 qui est encore loin du compte. En revanche, le Canadien reste sur une série inquiétante en qualifications, puisqu'il ne s'est encore jamais extirpé de la Q1 depuis le début de l'année. Pire, il a enchaîné 13 Grands Prix consécutifs sans sortir de la première partie des qualifications. La dernière fois qu'il y est parvenu remonte à Suzuka l'an passé, après quoi il avait décroché la 14e place sur la grille de départ sous les couleurs de Williams.
Si les faits sont rudes pour Stroll, qui a rejoint Racing Point l'hiver dernier, il insiste tant que possible sur sa capacité à redresser la situation le dimanche. Néanmoins, en plus des éliminations à répétition en Q1, le 9-0 subi face à son coéquipier Sergio Pérez dans l'exercice du tour rapide demeure peu reluisant, et nécessite une inversion de tendance rapide.
"Au fond de moi, je sais que c'est juste une question de processus, et dans l'immédiat, c'est un peu casse-couilles le samedi", admet Lance Stroll auprès de Motorsport.com. "Je ne prends pas en compte l'année dernière car c'était la place de la voiture le samedi, mais cette année, il y a une saison excitante devant nous et je sais que nos dimanches sont très costauds. Finalement, si je pouvais signer pour marquer des points le dimanche plutôt que [réussir] le samedi, je le ferais. Nous avons démontré que nous pouvions bien faire en course. Mais c'est encore un domaine dans lequel nous pouvons progresser, et nous devons continuer à travailler dessus."
Trafic, moteur... et manque d'équilibre
Invité à évoquer plus en détail sa série noire en qualifications, Lance Stroll estime que le bilan chiffré n'est pas forcément révélateur. Il rappelle ainsi les incidents qu'il a rencontrés, par exemple dans le trafic, ou avec une défaillance moteur survenue à Montréal. "Ce sont des petites choses", fait-il remarquer. "Je sais que nous sommes au rendez-vous à plusieurs reprises et que nous aurions pu être en Q2, mais des merdes surviennent. Nous avons eu le moteur au Canada. À Monaco j'ai eu du trafic et à Melbourne nous étions en passe de signer une très bonne performance en cherchant à atteindre la Q3, mais notre samedi a été ruiné par le trafic. Il y a toujours des petites choses comme ça, mais je suis certain que c'est pareil pour tout le monde."
L'autre point soulevé par Stroll concerne la nature même de sa monoplace, selon lui plus efficace en course qu'en qualifications, où les problèmes d'équilibre altèrent son niveau de performance. "J'ai été plus heureux de piloter la voiture le dimanche", confirme-t-il. "Elle me donne ce que je recherche, et je peux l'utiliser à mon avantage et bien gérer les pneus, ce qui conduit à faire une bonne course. C'est une part considérable prise par les départs et la gestion pneumatique de nos jours en F1. Et au final, c'est ce qui ramène des points, et c'est ce que nous cherchons."
Propos recueillis par Jonathan Noble
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