Avec Stroll, Krack voit plus de réactivité chez Aston que chez BMW
Mike Krack salue la réactivité dont il bénéficie chez Aston Martin pour demander des changements : un coup de fil à Lawrence Stroll, et le tour est joué !
Mike Krack, team principal, Aston Martin F1
Zak Mauger / Motorsport Images
Arrivé au poste de directeur d'équipe chez Aston Martin cette année, Mike Krack n'est pas novice en Formule 1. Le Luxembourgeois de 50 ans a occupé divers rôles chez Sauber de 2001 à 2008, gravissant les échelons d'ingénieur données jusqu'à ingénieur en chef.
Krack a ainsi vécu les trois premières saisons de l'ère BMW Sauber, ainsi que la difficulté de composer avec les attentes du constructeur allemand – et surtout de lui demander des faveurs. Aussi se délecte-t-il de la situation actuelle chez Aston Martin, dont le principal actionnaire Lawrence Stroll est manifestement très impliqué dans l'écurie.
"La pression est la même : chez BMW, on ne peut pas échouer. Je dirais que la pression est moins personnelle [chez Aston Martin]. Il n'y a pas une réunion hebdomadaire du conseil d'administration, c'est plutôt tous les trois mois", souligne Krack, qui a plus récemment été directeur de la compétition chez BMW, dans le podcast Beyond The Grid. "Ces grandes entreprises sont bien moins réactives. Si l'on veut modifier quelque chose, si l'on veut avoir plus de budget pour quelque chose et peut-être moins pour autre chose, cela prend largement plus de temps. Avec Lawrence, ça ne prend qu'un coup de fil. C'est ce qui est bien. La pression est moins personnelle, mais c'est aussi l'inertie de ces entreprises qui draine beaucoup d'énergie."
Lawrence Stroll présentant les travaux sur le site d'Aston Martin à Silverstone en 2021
Stroll a la réputation d'être particulièrement exigeant, mais Krack estime que le Canadien est parfois mal jugé et ne manque pas de rappeler que celui-ci doit justifier l'absence de résultats auprès des autres actionnaires et des sponsors, Aston Martin n'occupant actuellement que la neuvième place du championnat des constructeurs.
"C'est très injuste, ce que disent les gens", assure Krack. "Je pense que Lawrence est extrêmement généreux, il donne tout son cœur dans cette équipe. Il vient une fois par semaine, et il ne fait rien de plus que demander où nous en sommes et ce qui vient ensuite. Je trouve ça raisonnable et justifiable, vu tout ce qu'il a investi et tous les outils qu'il a mis à notre disposition. De ce point de vue-là, oui, il est ambitieux, mais ce n'est pas un problème. On lit ici et là que Lawrence décide tout, mais il nous laisse les mains libres pour beaucoup de choses."
"À vrai dire, j'admire sa patience, parfois ! C'est dur pour lui, il est évidemment le plus exposé de nous tous, vis-à-vis de nos partenaires, de nos sponsors. Je pense que c'est très difficile pour lui d'expliquer à ces gens pourquoi nous ne sommes pas encore là où nous avons promis d'être. Bref, je pense que c'est difficile pour lui, et il s'assure que nous comprenions que c'est difficile pour lui. Mais c'est difficile pour nous également ; c'est à nous de résoudre ça, de fournir de meilleurs outils et plus de résultats, afin que ce soit plus simple pour lui avec ses partenaires."
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