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Susie Wolff - Une femme en F1, ce n'est pas pour tout de suite

A 32 ans, Susie Wolff a décidé de prendre sa retraite du sport automobile. Elle revient sur sa carrière et sa décision, mais livre aussi ses réflexions concernant la place des femmes dans ce sport.

Susie Wolff, Williams

Photo de: XPB Images

Susie Wolff, pilote de développement Williams FW37
Susie Wolff, Pilote de développement Williams avec son mari Toto Wolff, Directeur Exécutif de Mercedes AMG F1
Susie Wolff, pilote de développement Williams FW37
Susie Wolff, Pilote de développement Williams avec des fans
Susie Wolff, pilote de développement Williams FW37
Susie Wolff, pilote de développement Williams
Susie Wolff, pilote de développement Williams FW37
Susie Wolff, Williams Development Driver
Susie Wolff, pilote de développement Williams FW37
Susie Wolff, pilote de développement Williams FW37
Susie Wolff, pilote de développement Williams FW37
Susie Wolff avec son mari Toto Wolff

L’Ecossaise a connu une carrière riche en sport automobile, débutant en karting, passant par la Formule Renault britannique, puis le DTM à partir de 2006 avant d’arriver aux portes de la discipline reine à partir de 2012 via son rôle de pilote d’essais Williams.

Pour la version britannique du Huffington Post, elle revient sur sa retraite sportive : "Il y a tant de choses dans la vie qui sont une question de timing. Surtout dans mon monde. Pour moi, le temps est venu de raccrocher mon casque."

"La Course des Champions sera ma dernière course. J’ai commencé à huit ans sur un circuit de kart sur la côte Ouest de l’Ecosse donc ça tombe sous le sens de finir en représentant mon pays contre certains des meilleurs pilotes du Monde."

La Formule 1? "Ça n'arrivera pas"

Si elle reconnait que son parcours est fait "de hauts et de bas", elle s’estime "privilégiée" d’avoir fait de sa passion sa profession. Malgré tout, elle pense qu’il est temps d’abandonner son rêve, celui de piloter en Formule 1.

"A 13 ans, le rêve et le but sont devenus la Formule 1. J’ai été si proche. Je voulais et me battais très dur pour arriver sur cette grille de départ mais les évènements du début d'année [la nomination d’Adrian Sutil comme pilote de réserve chez Williams suite au forfait de Valtteri Bottas en Australie, ndlr] et l’environnement actuel en F1 sont ce qu’ils sont, ça n’arrivera pas."

"Mon sentiment profond me dit qu’il est temps d’avancer, temps d’explorer de nouveaux challenges et d'aller dans d’autres environnements. En tant que sportive, il est toujours difficile de savoir quand arrêter mais pour moi, cette aventure est arrivée à son terme."

L'espoir de voir une femme sur la grille

La problématique des femmes en sport automobile a connu un véritable regain d’intérêt lorsque Susie Wolff a pris le volant d’une Williams, l’an passé, à l’occasion de deux séances d’essais libres.

"Ma progression en Formule 1 représente bien plus que celle d’une pilote qui essaie simplement d’atteindre le pinacle du sport automobile," explique-t-elle. "C’était aussi l’espoir qu’il y ait finalement à nouveau une femme sur la grille de départ. J’ai pris la vague, j’ai été dynamisée par tout le soutien et je me suis battue durement. Il y avait ceux qui voulaient que ça arrive, ceux qui ne voulaient pas."

La dernière femme à prendre le départ d’un Grand Prix de Formule 1 fut Lella Lombardi en 1976, même si plus récemment, en 1992, Giovanna Amati a couru lors de plusieurs week-ends de GP, sans parvenir à se qualifier pour la course.

"Est-ce que je pense que la F1 est prête pour une femme pilote compétitive qui peut être performante au plus haut niveau? Oui. Est-ce que je pense que c’est réalisable en tant que femme? Très certainement. Est-ce que je pense que ça arrivera prochainement? Malheureusement, non."

Etre un modèle pour d’autres femmes

"Nous avons deux problèmes : pas assez de jeunes filles qui débutent en karting et aucun modèle. Parfois, vous avez juste besoin de le voir pour y croire."

Elle souhaite se servir de son expérience pour aider les jeunes femmes à réussir là où elle a échoué de peu : "Ces problèmes, je veux les aborder. Je veux donner quelque chose en retour et aider la prochaine génération. Ensemble, avec la MSA (Motor Sports Association), nous lancerons une nouvelle initiative dans le but de célébrer les femmes qui réussissent en sports mécaniques sur et en dehors de la piste actuellement ,et qui montrerait à la prochaine génération que les sport mécaniques sont une option pour elles. J’ai osé être différente, je veux inspirer les autres à faire la même chose."

"A côté de cela, je suis excitée pour le futur. Avec ce chapitre qui se referme, je suis impatiente d’ouvrir le prochain. Plus loin et plus haut," conclut-elle.

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