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Symonds - Chez Renault, Alonso n'était pas un homme d'équipe

Aujourd'hui directeur technique chez Williams, Pat Symonds a connu les heures de gloire de Renault en F1, lors de la conquête des deux titres mondiaux avec Fernando Alonso en 2005 et 2006

Aujourd'hui directeur technique chez Williams, Pat Symonds a connu les heures de gloire de Renault en F1, lors de la conquête des deux titres mondiaux avec Fernando Alonso en 2005 et 2006. Le Britannique, ensuite impliqué dans l'affaire du Crashgate avec de lourdes conséquences, contribue depuis plus d'un an au retour vers les sommets de Williams.

Symonds a côtoyé Alonso au début de la carrière du pilote espagnol. Avant lui, il a connu d'autres relations victorieuses, notamment avec Michael Schumacher, toujours à Enstone. Il se souvient d'un pilote d'un calibre exceptionnel, qu'il est toujours aujourd'hui chez Ferrari, et d'un homme à la capacité de compréhension étonnante, obnubilé par le moindre détail.

"C'était une belle période", se souvient Symonds dans les colonnes de F1 Racing. "Fernando était – et il est – un fabuleux pilote. Il semble si décontracté, mais son attention pour les détails est impressionnante. Il s'assoit pour une réunion et vous pensez : 'Oh, il n'a pas écouté'. Et ensuite il vous pose une question qui montre non seulement qu'il a écouté mais qu'il a aussi tout compris et réfléchi à l'étape suivante."

Un besoin de cristalliser l'attention et les soutiens

Cependant, Alonso n'a pas laissé le même souvenir à tous ses collaborateurs au sein des équipes dans lesquelles il est passé. Alors que Rob Smedley, lui aussi chez Williams désormais,

met en lumière un pilote capable de tirer tout le monde vers le haut

, Symonds voit le double Champion du Monde comme un pilote qui n'a pas toujours le sens de l'équipe.

"Ce n'était pas un homme d'équipe comme Michael [Schumacher] et, de temps en temps, cela décevait vraiment les gens", explique-t-il. "A Suzuka en 2005, alors qu'il était sur le point de remporter le championnat, il a sorti toutes ces affaires au sujet du fait de ne pas avoir le soutien de l'équipe. Cela a détruit l'équipe ; tout le monde était juste tellement déçu."

Symonds révèle une autre anecdote quant au manque d'esprit d'équipe présumé d'Alonso. Un incident survenu presque un an après la conquête du premier titre mondial avec Renault, dans la continuité de Suzuka 2005.

"Le seul circuit où Fernando n'a jamais été bon était Indianapolis, et c'est là qu'en 2006 Giancarlo Fisichella l'a battu", se souvient Symonds. "Il l'a battu parce que Fernando ne pilotait pas très bien. A la radio, Fernando a dit en coupant la ligne d'arrivée : "Je parie que vous êtes tous heureux que je sois battu par Fisichella", ou quelque chose comme ça. A ce moment-là vous pensez : Bordel ! Quel est le problème avec ce gars ?"

Mais Symonds ne s'y trompe pas, et il sait trop bien le talent et le bénéfice en piste que peut apporter un pilote vedette comme Alonso. "J'ai le plus grand respect pour lui et j'aurais aimé l'avoir dans une Williams", avoue-t-il pour conclure. "Mais nous n'avons pas eu une relation étroite comme j'en ai eues avec d'autres pilotes."

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