Formule 1 GP de Hongrie

Szafnauer certain que le patron de Renault va lui laisser du temps

Le directeur d'Alpine en Formule 1, Otmar Szafnauer, a indiqué avoir confiance dans le fait que le PDG de Renault, Luca de Meo, allait "respecter sa parole" et lui laisser 100 courses pour réussir sa mission.

Otmar Szafnauer, Team Principal, Alpine F1 Team

L'objectif de "100 courses" avait été fixé par le désormais ancien PDG d'Alpine, Laurent Rossi, début 2021 comme une deadline pour que la marque française se mue en un concurrent régulier aux podiums en Formule 1. Un peu plus de deux ans après, l'écurie basée à Enstone demeure engluée dans un inconfortable milieu de peloton et est agitée par des remous internes puisque Rossi n'est depuis quelques jours plus à la tête d'Alpine, remplacé par Philippe Krief.

Or, Rossi ayant été l'un des principaux artisans du recrutement du directeur actuel de l'écurie française en F1, Otmar Szafnauer, la rumeur d'un avenir assombri pour ce dernier est apparue. Et ce n'est pas le double abandon du GP de Hongrie, même si aucun des pilotes ou des voitures n'en est responsable, qui va être de nature à améliorer la situation, Alpine étant désormais devancé par McLaren de 40 points à la sixième place du classement constructeurs.

Interrogé sur le sujet, Szafnauer insiste toutefois : il s'attend à ce que Luca de Meo s'en tienne au programme annoncé et à sa parole en lui laissant assez de temps pour inverser la tendance. 

"Il ne faut pas oublier que Laurent s'occupe maintenant de projets spéciaux", a déclaré Szafnauer lorsque Motorsport.com l'a interrogé sur l'impact de la décision au sujet de l'ancien patron d'Alpine. "Oui, il m'a embauché, mais Luca m'a également embauché, et c'est Luca de Meo qui m'a rencontré au final et m'a convaincu de rejoindre son projet."

"Le projet était le projet Alpine avec le plan des 100 courses, et je pense que nous en sommes à une trentaine de courses [plutôt une cinquantaine si l'on s'en tient à 2021 comme point de départ, ndlr]. Il nous reste donc encore une soixantaine de courses à disputer, ce qui représente trois années supplémentaires pour commencer à gagner."

Je sais que Luca est un homme de parole, et il m'a donné sa parole sur [un objectif de] 100 courses pour commencer à gagner.

Otmar Szafnauer

"Cela prend du temps. Cela a pris du temps à tout le monde. Je sais que Luca est un homme de parole, et il m'a donné sa parole sur [un objectif de] 100 courses pour commencer à gagner, et parfois vous faites un demi-pas en arrière pour faire deux pas en avant. Je n'ai donc aucune inquiétude quant au fait que Luca respectera sa parole et me laissera les 100 courses nécessaires."

Szafnauer a rappelé que d'autres, qui ont depuis connu d'importantes victoires, ont mis du temps à mettre en place des projets couronnés de succès : "Comme vous le savez, Mercedes a acheté une équipe qui avait gagné le championnat [Brawn GP, fin 2009], et il lui a fallu cinq ans pour le remporter à nouveau."

"Red Bull, qui a bien réussi, a acheté Jaguar, qui était une équipe de milieu de tableau, et il lui a fallu cinq ans pour commencer à gagner. Il semble que ce soit ce qu'il faut, donc c'est quatre à cinq ans. Cent courses, c'est réaliste. Nous continuons à y travailler."

Plaidant sa cause, le dirigeant américain met en avant le besoin, dans ces projets victorieux, de stabilité, citant les exemples de Toto Wolff chez Mercedes et de Christian Horner chez Red Bull. "La stabilité en général dans ce type d'équipes, lorsque vous dirigez 950 à 1000 personnes, est absolument cruciale. La raison est que nous essayons tous de mettre en place les meilleures équipes possibles et que nous cherchons à comprendre qui sont les bons éléments dans les domaines qui nous font défaut."

"Un directeur d'équipe fait beaucoup pour convaincre les gens de rejoindre son écurie, et si Toto disait 'Rejoignez-moi, qu'importe d'où vous venez, mais sachez que je vais partir dans six mois ou un an et demi', alors les gens hésiteraient à rejoindre sa structure. Christian et Toto sont là depuis longtemps et cela permet d'améliorer et de faciliter le recrutement des bonnes personnes."

Avec Adam Cooper

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