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Taffin : Monaco, ce circuit est contre-nature

Avec ses 3,340 kilomètres de long, le circuit de Monaco est le plus court de la saison du Championnat du Monde de Formule 1

Avec ses 3,340 kilomètres de long, le circuit de Monaco est le plus court de la saison du Championnat du Monde de Formule 1. Sur ce circuit urbain, les monoplaces ne dépassent jamais les 280 Km/h et bouclent un tour à 153 km/h de moyenne. Des spécificités qui ne sont reproduites nulle part ailleurs durant la saison.

Rémi Taffin, Directeur des prestations piste de Renault Sport F1, nous dévoile toutes les spécificités de ce sixième rendez-vous de la saison.

"Monaco fait partie de ces courses qui mettent tout le monde sous pression, car la quête des réglages optimums est toujours une affaire de compromis," explique Taffin. "Cela nécessite un énorme effort et nous passons plus de temps pour préparer cette course que n’importe quelle autre au cours de la saison."

"Ce circuit est contre-nature, car nous travaillons sur des vitesses basses, alors que quasiment tous les autres circuits sont à moyenne ou haute vitesse. Avec 160 km/h de moyenne et une vitesse maximum de 280 km/h, nous sommes loin des caractéristiques des autres pistes : à Barcelone, lors de la dernière course, nous atteignions 315 km/h ! De plus, le moteur n’est sollicité à plein régime que sur 35% d’un tour. Les cartographies sont donc programmées pour délivrer du couple à bas-régime, et ce afin d’améliorer la facilité de pilotage et la réponse en sortie de courbe. Les rapports de boîte sont calculés pour favoriser une accélération efficace entre les virages."

"Le nombre élevé de virages signifie également que le moteur n’a pas beaucoup de répit et le refroidissement est une donnée cruciale. La recherche de grip avec les appuis aérodynamiques ne nous permet guère d’ouvrir les carrosseries pour évacuer les calories. Nous cherchons donc à disperser la chaleur à l’aide des circuits d’eau et d’huile."

"Il est évident qu’un tracé urbain est particulièrement bosselé : les voitures sautent par dessus les vibreurs, les plaques d’égout et autres débris que l’on peut trouver sur la piste. La bosse la plus importante est située dans la descente du Casino vers Mirabeau : c’est la raison pour laquelle on a l’impression que les monoplaces quittent la trajectoire idéale. En fait, elles prennent le chemin le plus logique pour éviter de décoller sur la bosse. Si les roues arrière quittaient le sol, le moteur atteindrait soudainement le limiteur, ce qui causerait une perte de temps et des dégâts potentiels sur la mécanique. Il y a d’autres exemples de bosses et talonnages tout au long du tour, mais ce n’est pas toujours possible de les éviter. Nous portons une attention particulière à la programmation des diodes indiquant au pilote qu’il doit changer de vitesse. Nous les encourageons également à monter les rapports un peu plus tôt pour éviter de prendre le rupteur trop souvent."

A Monaco, le pilote se doit d'avoir entièrement confiance en son matériel. Le moindre doute pourrait avoir des conséquences importantes sur ses performances et c'est ce que Renault Sport F1 chercher à éviter.

"Lorsque nous avons défini tous les réglages, nous travaillons beaucoup en direct avec le pilote. Le challenge est de lui donner un niveau de confiance tel qu’il n’a aucun commentaire à faire sur le moteur. Cela veut dire que la mécanique répond parfaitement à ses attentes. Si nous arrivons à ce résultat, cela veut dire que nous avons fait du bon boulot !"

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