TF1 : Les "allergiques à la pub" auront toujours la F1 sur Canal+
Ara Aprikian, le directeur adjoint des contenus du Groupe TF1, a indiqué que les quatre Grands Prix de Formule 1 diffusés par an seront bien entrecoupés de publicités.
Photo de: Glenn Dunbar / Motorsport Images
Entre 1992 et 2012, la première chaîne française a diffusé la F1 en clair, avant qu'elle ne passe sur Canal+, à partir de 2013. L'un des reproches faits à la Une lorsqu'elle détenait les droits de la discipline reine, et qui a resurgi à l'occasion de l'annonce de leur achat de quatre épreuves par an entre 2018 et 2020, était celui des pages de publicité.
Ces dernières, essentielles dans un modèle économique basé sur la gratuité de l'offre, en ce qu'elles permettent aux chaînes de gagner de l'argent contre la diffusion de spots publicitaires par des annonceurs, étaient diffusées pendant la course, souvent lorsque celle-ci était en situation de drapeau vert, soulevant l'ire des téléspectateurs.
La Formule 1 n'étant pas un sport à temps morts, l'action se déroulant normalement en continu du départ à l'arrivée, ces réclames pouvaient parfois faire manquer des événements de course importants. Pour citer l'exemple le plus célèbre, lors du Grand Prix de Saint-Marin 1994, alors que les cinq premiers tours avaient été neutralisés, la publicité avait été envoyée dans le tour de relance et l'accident d'Ayrton Senna n'avait pas été diffusé en direct.
Invité de l'émission Village Médias, animée par Philippe Vandel sur Europe 1, Ara Aprikian, un des responsables de TF1, a confirmé qu'il y aura bien des pages de pub lors des courses diffusées à partir de 2018 : "Oui, parce qu’une chaîne commerciale vit de la publicité donc ceux qui sont allergiques à la publicité pourront toujours continuer à la regarder chez nos confrères de Canal+."
La chaîne cryptée demeure en effet diffuseur de la F1 en intégralité et en direct, son contrat avec la FOM ayant été renouvelé en début d'année, jusqu'en 2020. À l'inverse, son modèle économique, basé sur des abonnements, lui permet d'offrir les courses sans coupures pub, ce qui est souvent loué par les téléspectateurs.
Sur un autre sujet, Ara Aprikian a été interrogé sur les raisons qui ont poussé TF1 à se positionner sur le créneau de la Formule 1. "Sur le sport, on veut être la chaîne qui propose les grands événements fédérateurs de sport. On sait bien qu’aujourd’hui c’est difficile de proposer tout le sport à l’ensemble des publics, d’une part parce qu’il y a une inflation des droits sportifs qui fait que c’est extrêmement coûteux, donc on a, je dirais, une spécialisation. Nous, c’est l’équipe de France dans les sports collectifs. On le fait, forcément, à travers le football et on le fait à travers le handball par exemple."
"Sur la F1, il y a quelque chose de nouveau qui va arriver cette saison [en 2018, ndlr], c’est un Grand Prix de France de F1. Donc, cet événement-là, on l’accompagnera à travers ce contrat et la capacité de proposer quatre Grands Prix en clair : le Grand Prix de Monaco, le Grand Prix de France et deux autres GP qu’il restera à déterminer et que l’on déterminera en fonction de l’évolution du championnat."
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