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La tirade d'un Alonso désabusé face à une F1 trop prévisible

En manque de succès en Formule 1, Fernando Alonso ne cache plus son insatisfaction face aux courses disputées dans la catégorie reine du sport automobile.

Fernando Alonso, McLaren

Fernando Alonso, McLaren

Zak Mauger / Motorsport Images

Fernando Alonso, McLaren MCL33
Fernando Alonso, McLaren rentre à pied après son abandon
Fernando Alonso, McLaren MCL33
Fernando Alonso, McLaren MCL33
Fernando Alonso, McLaren
Fernando Alonso, McLaren MCL33, devant Carlos Sainz Jr., Renault Sport F1 Team R.S. 18
Fernando Alonso, McLaren
Fernando Alonso, McLaren rentre à pied après son accident
Fernando Alonso, McLaren MCL33, devant Carlos Sainz Jr., Renault Sport F1 Team R.S. 18, Sergio Perez, Force India VJM11
Carlos Sainz Jr., Renault Sport F1 Team, et Fernando Alonso, McLaren
Fernando Alonso, McLaren MCL33
Fernando Alonso, McLaren MCL33
Fernando Alonso, Renault R29
Fernando Alonso, Renault R29
Fernando Alonso, Renault F1 Team R29 devance Mark Webber, Red Bull Racing RB5

Fernando Alonso n'a plus gagné une course de F1 depuis 2013 et n'est plus monté sur le podium depuis 2014, ayant remporté son dernier titre mondial en date il y a déjà 12 ans.

2018 devait marquer le retour du double Champion du monde aux avant-postes, McLaren s'étant débarrassé de l'unité de puissance Honda tenue responsable de tous ses maux, mais même dotée des groupes propulseurs Renault, la structure de Woking ne parvient pas à se hisser au niveau de Red Bull Racing, et si la MCL33 est plus compétitive que sa devancière, elle reste seulement à l'avant du milieu de tableau.

Lorsqu'il lui est demandé s'il s'ennuie ici, Alonso pointe du doigt une Formule 1 selon lui trop prévisible : "Non, je ne m'ennuie pas. C'est la catégorie reine du sport automobile. C'est là que nous rêvons tous de venir un jour quand nous courons en karting. Mais c'est vrai qu'en cette ère turbo, les choses sont si prévisibles !"

"Le Canada est la septième course de la saison. Il y a 21 courses et nous savons, tous autant que nous sommes, ce qui va se passer lors des 14 prochaines. C'est très triste pour la F1. Je n'ai rien contre elle, je ne vais pas m'en lasser. C'est juste que je viens ici me battre entre la septième et la 12e place, et je finirai la saison à Abu Dhabi à me battre entre la septième et la 12e place."

"Peu importe l'inspiration du jour. Peu importe le tour qualificatif. Peu importe comment on règle la voiture ou si les événements sont favorables ou défavorables. On peut gagner quelques places, on peut finir cinquième ou monter sur le podium comme Force India à Bakou, mais ça ne change pas le résultat final du championnat et c'est sûrement unique en sport automobile."

"Dans le sport en général, on peut faire du basket-ball et un soir, on fait un match magique, on marque 80 points et on peut gagner le match avec ses coéquipiers. Ou en football, la Coupe du monde va commencer, il y a quelques favoris, mais personne ne peut garantir que l'Allemagne, le Brésil ou l'Espagne va gagner. Peut-être, mais peut-être pas. Ici, tout le monde peut garantir que Mercedes ou Ferrari va gagner la course", ajoute l'Espagnol, omettant de préciser que Red Bull a tout de même gagné deux des six courses déjà disputées cette saison. "Ça ne changera sûrement jamais. La Formule 1 est comme ça depuis de nombreuses années."

L'exemple de 2009

Alonso fait également référence à une saison 2009 qui fut certainement celle où la hiérarchie était la plus resserrée dans l'Histoire de la F1, avec par exemple un top 9 qui se tenait en moins d'une demi-seconde en qualifications sur le très long tracé de Spa-Francorchamps. Alors pilote Renault, il avait justement arraché une pole très surprenante en Hongrie.

"Je me rappelle en 2009 chez Renault que nous n'étions pas très compétitifs ; nous faisions quand même des runs de qualifications pour tester les pneus par exemple, et nous étions ainsi premiers le vendredi", se souvient l'Ibère. "Ce n'était rien, mais c'était un cadeau pour les mécaniciens, pour la motivation et pour les sponsors. Maintenant, nous pouvons faire ce que nous voulons en essais libres, nous ne serons pas premiers, car l'écart est immense." Mais dans les faits, 2009 était plutôt l'exception qui confirme la règle.

"Par le passé, c'était comme ça. Même si la voiture a la plus grande influence sur le résultat, il y avait quand même des jours où l'inspiration prenait le dessus, où il y avait des stratégies de l'équipe avec peu de carburant en qualifications ou un pari en course. Maintenant, ce n'est plus qu'un train de voitures toutes les deux semaines", conclut Alonso.

Propos recueillis par Adam Cooper

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