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Todt et Ferrari - Mettre les bonnes personnes à la bonne place

Avec les changements internes vécus par Ferrari depuis plusieurs mois -désormais fortement apparents avec le passage de témoins (contraint et forcé) entre Stefano Domenicali et Marco Mattiacci à la tête de l’équipe F1-, les paroles de Jean Todt, datant de 10 ans, ne prennent pas une ride

Avec les changements internes vécus par Ferrari depuis plusieurs mois -désormais fortement apparents avec le passage de témoins (contraint et forcé) entre Stefano Domenicali et Marco Mattiacci à la tête de l’équipe F1-, les paroles de Jean Todt, datant de 10 ans, ne prennent pas une ride. Comme dans toutes les équipes, les changements de cadres sont symboliques et médiatisés, mais les grands noms restent néanmoins la face visible de l'icerberg qu'est une équipe F1 et l'organisation de plus de 500 personnes demeure une entreprise complexe.

Pour créer et diriger au mieux une équipe victorieuse, il convient avant tout de savoir placer les bonnes personnes aux bons endroits, tout en allant chercher à l’extérieur celles qui manquent. Le tout, sans craindre de réorganiser et d’imposer un modèle, avant de forger de puissantes armes avec la stabilité et des automatismes.

En 2004, dans une interview accordée à F1 Racing, Jean Todt, alors Directeur d’une équipe Ferrari sur la voie d’une saison riche de 15 victoires et 8 doublés, explique ne pas disposer d’une philosophie particulière, mais plutôt d’une méthode consistant à savoir s'effacer derrière les personnes qui savent de qu'elles font.

« Ce qui est important, c’est de mettre les bonnes personnes à la bonne place et de s’assurer qu’elles puissent travailler de la bonne façon. C’est simple, mais c’est mieux comme ça. Vous savez, le seul moyen de faire avancer un bateau est d’avoir un vent fort pour le pousser dans la bonne direction. C’est pareil pour une équipe –ou pour tout groupe de personnes engagé dans un travail-. Et mon travail, ma philosophie de management, est de protéger ces personnes des pressions extérieures et des problèmes politiques, afin qu’elles soient toujours dans la situation optimale pour délivrer le meilleur d’elles-mêmes », expliquait-il ainsi il y a une décennie.



Reste que Todt le méthodique ne voyait pas ses recrutements de membres hors-pairs, en charge de déléguer leurs départements respectifs, comme les socles absolus de la structure gagnante Ferrari. Brawn (Directeur Technique), Byrne (Designer en Chef) et Stepney (Manager Technique Course) furent ainsi les têtes de gondoles, mais le Français estime qu’ils étaient eux-mêmes des chefs d’orchestre qualifiés. Preuve en est, Brawn s'est à son tour illustré comme Directeur d'Equipe après ses années Ferrari et demeure l'une des personnes les plus sollicitées dans le paddock pour diriger un projet F1 de haut niveau.

« [Ils] n’auraient pas ce succès s’il n’y avait pas tous les autres. La Formule 1, ce n’est pas le 100 mètres. Ce n’est pas une affaire d’individualité. C’est une question de synergie entre l’implication de différentes individualités. Beaucoup d’individualités.

Ce qui me surprend le plus souvent est que les gens semblent ne vouloir analyser que ce qu’ils voient au sommet de l’arbre. Ce n’est pas la bonne façon d’analyser un team. Il faut voir les choses en profondeur pour comprendre comment une équipe fonctionne».



Lorsqu’il est arrivé chez Ferrari, Todt a ainsi analysé l’état des troupes à tous les niveaux, jusqu’en bas.

« Je suis très curieux. Je guette toujours le moindre petit problème qui pourrait devenir gros. Je délègue parce qu’il faut déléguer. Je n’ai ni le temps, ni la compétence pour tout faire. Très souvent, pendant un weekend de course, je me dis que j’aurais pu rester à la maison, parce que mes gars savent ce qu’ils ont à faire. Je me rends sur les courses au cas où il surviendrait une situation dans laquelle j’ai besoin d’intervenir directement. J’ai trop de respect pour ces gens pour intervenir dans leur domaine de compétence ».

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