Todt a la nostalgie des essais privés
Au cours d'une interview de fin de saison accordée à Sky Sports, le président de la FIA a confié une certaine nostalgie du passé en Formule 1, sur certains points précis.
Photo de: Ferrari Media Center
Si Jean Todt est un fervent défenseur des avancées technologiques, que ce soit en matière de sécurité avec le Halo ou de sensibilisation pour une discipline plus "verte" avec l'introduction des motorisations turbo hybrides, il regrette néanmoins certaines évolutions.
C'est en évoquant les deux abandons seulement endurés par Mercedes en 2018 suite à une défaillance technique – les deux au Grand Prix d'Autriche – que le Français est revenu sur l'importance moins prépondérante du facteur fiabilité dans le résultat des courses. Un aspect aléatoire qu'il n'évoque pas pour la première fois, mais qui lui permet de pousser plus loin la réflexion.
Pour Jean Todt, ce manque de piment sur ce point est renforcé par le fait que la majeure partie du travail de développement des écuries n'est plus clairement perceptible par le grand public : la faute à la réduction drastique des essais privés au fil des dernières années, doublée d'un recours grandissant aux simulateurs ainsi qu'à la CFD (mécanique des fluides numérique).
"L'évolution de la course automobile, du secteur auto, est absolument fascinante", reconnaît Jean Todt. "Je veux dire par là que les choses changent, parfois en bien, parfois moins. Les voitures sont trop fiables. J'ai le sentiment qu'elles sont trop fiables. J'ai l'impression qu'il se passe trop de choses qu'on ne voit pas… le simulateur, avec les pilotes [essayeurs] qui passent du temps à l'usine pendant le week-end de course, ou à d'autres moments, sans aucune limitation."
"D'une certaine manière, le passé me manque parfois. Les essais privés me manquent, alors que tout le monde se plaignait qu'il y en avait trop. Au moins, on pouvait voir ce qui se passait. C'était probablement trop, mais désormais, je pense qu'il y a trop de choses cachées avec les simulations à l'usine. La modernité est parfois une bonne chose, clairement, mais elle devrait aussi être un peu plus contrôlée."
En 2019, huit jours d'essais privés auront lieu à Barcelone avant le début de la saison, tandis que deux séances privées avec des restrictions de pneus et de pilotes peuvent s'ajouter en cours d'année. À cela s'additionne uniquement le programme de développement spécifiquement dédié à Pirelli.
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