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Todt jugerait "injuste" de privilégier les motoristes absents de la F1

Le président de la FIA, Jean Todt, croit qu'il serait "injuste" pour les constructeurs actuels de la F1 que les futures règles outrepassent ce qu'ils souhaitent et se plient trop aux exigences de ceux qui réfléchissent à y entrer.

Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1 W08, Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W08, Sebastian Vettel, Ferrari SF70H, Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB13, et le reste du peloton au départ

Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1 W08, Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W08, Sebastian Vettel, Ferrari SF70H, Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB13, et le reste du peloton au départ

Andrew Hone / Motorsport Images

Les propositions de modification du règlement moteur pour 2021 ont entraîné des controverses, Mercedes, Renault et Ferrari s'étant tous exprimés contre des idées dont ils craignent qu'elles puissent conduire à une augmentation importante des coûts.

Cependant, le législateur sait également qu'en l'absence de changement au niveau des règles actuelles, il y aurait peu de chance que des indépendants comme Ilmor ou Cosworth se lancent en Formule 1.

Il reste l'espoir de voir les différents intérêts satisfaits, mais Todt est clair sur le fait qu'il s'agirait d'une erreur d'ignorer l'investissement que les constructeurs actuels ont fait pendant l'ère turbo hybride, au profit d'entreprises qui pourraient peut-être ne même pas pouvoir s'engager en F1.

"Ce qui serait selon moi injuste serait de sous-évaluer les fournisseurs de moteurs actuellement impliqués, et d'écouter ceux qui pensent venir", a expliqué le Français. "Pour moi, il est important, à la lumière de la situation existante, de voir quelle sera la meilleure évolution du moteur pour l'avenir, mais en respectant les investissements de ceux qui ont investi jusqu'ici."

Todt était un supporter clé du passage aux moteurs turbo hybrides, mais il reconnaît que les unités de puissance n'ont pas réussi dans tous les domaines. Il estime que des améliorations sont nécessaires au niveau du bruit, des coûts et de la complexité, ce qui veut dire qu'il est essentiel qu'il y ait un réforme réglementaire pour 2021.

"Clairement, si vous me demandez ce que je pense du moteur, ça a été un exercice intéressant. Je pense qu'il est trop compliqué. Je pense qu'il est trop cher. Mais c'est probablement une très bonne première étape pour aller vers la prochaine génération de moteur, qui sera une évolution de ce que nous avons actuellement."

"Je suis contre le fait de partir sur un développement de moteur totalement nouveau, mais je pense qu'il faut prendre ce que nous avons compris avec ce moteur et permettre aux motoristes qui ont lourdement investi de pouvoir apprécier ce sur quoi ils ont investi pour la prochaine génération de moteurs, et aussi en encourager [d'autres] à venir."

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