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Tombazis critique Ferrari - "C'était comme avoir un pistolet dans le dos"

Ancien chef designer de la Scuderia Ferrari, Nikolas Tombazis a été remercié en fin de saison dernière, après l’arrivée de Maurizio Arrivabene à la tête de l’équipe.

Nicolas Tombazis, Fernando Alonso, Aldo Costa, Luca Marmorini

Photo de: Ferrari Media Center

Nicholas Tombazis, Ferrari
Luca Marmorini, Stefano Domenicali, Nikolas Tombazis, Aldo Costa
Gilles Simon, Aldo Costa et Nikolas Tombazis
Sebastian Vettel, Ferrari SF15-T
Sebastian Vettel, Ferrari SF15-T
Sebastian Vettel, Ferrari SF15-T
Mark Webber Red Bull Racing ; Nico Rosberg Mercedes AMG F1 ; Fernando Alonso Ferrari
Mark Webber Red Bull Racing et Fernando Alonso Ferrari

Le Grec fait partie des nombreuses personnes qui ont été priées de quitter le navire après une saison 2014 ratée et une restructuration complète de l’équipe. 

Dans les colonnes du journal italien Corriere della Sera, Tombazis a donné une interview décapante, dans laquelle il affiche son amertume par rapport à son éviction. Il estime notamment que le retour en forme de Ferrari cette année, avec déjà deux victoires pour Sebastian Vettel, est en grande partie le fruit du travail mené par l’ancien staff de Maranello. 

La renaissance de 2015 a débuté avec l'ancien staff.

Nikolas Tombazis, ex chef designer de Ferrari

"Je ne m’attendais pas à être viré", admet-il. "Avant toute chose, je ne rejette pas mes responsabilités, mais j’ai moins travaillé sur la voiture 2014 que sur les voitures précédentes. Deuxièmement, la voiture de 2015 était la première, depuis celle de 2008, sur laquelle j’avais pu travailler avec beaucoup de temps à ma disposition." 

"C’était aussi la première à exploiter la soufflerie rénovée. Nous n’aurions pas concurrencé Mercedes cette saison, mais nous aurions progressé. Mais cette vision n’était pas partagée par ceux qui sont arrivés à Maranello."

"Ferrari aurait pu me virer d’autres fois", ajoute-t-il. "Mais le faire à ce moment-là était illogique. Je m’attendais à un traitement différent. Je me sentais désolé pour Domenicali et di Montezemolo également. Ils m’ont toujours donné beaucoup de confiance et leur départ de chez Ferrari était un choc. Tout le monde a fait des erreurs, mais la renaissance de 2015 a débuté avec l’ancien staff."

Une soufflerie qui a coûté cher

La soufflerie de Maranello, c’est de nouveau le talon d’Achille montré du doigt pour expliquer six années d’échec et de souffrance pour Ferrari. Tombazis le sait, son équipe n’a jamais pu fournir la meilleure monoplace du plateau à Fernando Alonso avant que celui-ci ne décide de rejoindre McLaren. Il s’agit pour lui d’un regret immense. Mais l’atmosphère dans les rangs de l’écurie italienne était visiblement trop pesante pour déboucher sur de grands résultats. 

"Depuis 2010, Red Bull était toujours devant, mais Fernando [Alonso] était proche de les battre. Est-ce que le titre nous aurait aidés? Psychologiquement, oui", estime Tombazis. "Néanmoins, depuis 2009 nous n’avions pas la meilleure monoplace du plateau. Newey est un génie, mais Red Bull n’a pas la même pression que celle que nous avions chez Ferrari. L’environnement dans l’équipe était mauvais. C’était comme avoir un pistolet dans le dos, et nos problèmes ont débuté avec la soufflerie en 2009."

"Nous n’avons jamais eu une voiture gagnante pour Fernando, c’est mauvais. Il était le meilleur pilote, et peut-être qu’il le sera de nouveau. Ferrari aurait dû le garder… et moi aussi."

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