Analyse

Comment Toro Rosso équilibre distance et rapprochement de Red Bull (1/2)

Toro Rosso a clairement affiché une indépendance technique, tout du moins une prise de direction propre, avec sa monoplace 2017.

Daniil Kvyat, Scuderia Toro Rosso STR12

Photo de: XPB Images

Christian Horner, Team Principal Red Bull Racing avec Franz Tost, Team Principal Scuderia Toro Rosso
Daniil Kvyat, Scuderia Toro Rosso STR12
Daniil Kvyat, Scuderia Toro Rosso STR12
Les disques de frein de la Scuderia Toro Rosso STR12
Carlos Sainz Jr., Scuderia Toro Rosso STR12
Daniil Kvyat, Toro Rosso STR12
Carlos Sainz Jr., Scuderia Toro Rosso STR12
Le logo Scuderia Toro Rosso
Daniil Kvyat, Scuderia Toro Rosso STR12
Daniil Kvyat, Scuderia Toro Rosso STR12
Daniil Kvyat, Scuderia Toro Rosso STR12

Issue d’une philosophie de design très différente de celle empruntée par Red Bull Racing, Toro Rosso est pour autant bien loin d’avoir coupé les passerelles existantes avec l’équipe technique de son écurie mère. Le retour à une propulsion Renault pour les deux prochaines saisons, après un passage client chez Ferrari, l’illustre d’ailleurs parfaitement.

James Key, directeur technique de l’équipe de Faenza, explique qu’il existe effectivement régulièrement un dilemme au sein de la structure au moment de décider d’emprunter la piste d’un renfort de la relation technique avec Red Bull – par le biais de Red Bull Technology –, ou de suivre une voie plus personnelle, fruit des convictions des ingénieurs basés en Italie.

Car autant que les immenses ressources et travaux de R&D faits par Red Bull représentent un avantage conséquent pour Toro Rosso, la petite équipe dispose d’une occasion en or, avec les nouvelles règles techniques 2017, de tenter de suivre sa propre voie pour réaliser un saut dans la hiérarchie.

"Nous avons déjà un département performance à Faenza", nous explique James Key à Barcelone. "Toro Rosso est clairement une solide équipe, probablement plus grande que les gens ne l’imaginent. Je pense que ce serait super que les gens viennent à Faenza et voient ce qu’on y fait. Clairement, si vous êtes propriétaire de deux équipes de Formule 1, comme c’est le cas de Red Bull, et que vous soutenez les deux incroyablement bien, vous désirez aussi de la synergie entre les deux, là où c’est possible. Ça n’a pas de sens, dans certains domaines – particulièrement les moins performants –, de dupliquer les choses."

Le cumul des ressources est un avantage

Toro Rosso n’envisage nullement de fermer la porte aux immenses ressources proposées par Red Bull, mais rappelle que son team dispose d’une indépendance qui se base tout simplement sur le pragmatisme et les résultats chiffrés.

"Ça a du sens de cumuler nos ressources et de trouver des solutions communes. De la même manière, il est important qu’aucune équipe n’ait à compromettre sa production de pièces, car ça tend à être la plus grande différenciation au niveau de la performance."

Lors de sa présentation, la Toro Rosso a affiché une direction de design empruntée par Mercedes ces dernières années, et s’est distinguée de sa grande sœur. Un choix parfaitement assumé par James Key, qui estime que c’est dans le domaine aéro que la plus grande liberté est possible : les ressources peuvent être partagées avec Red Bull à d’autres niveaux.

"On a une philosophie et un élan dans une certaine direction, comme vous pouvez le constater simplement par le look des autos. Ce sont des philosophies différentes, et si quelque chose n’est pas compatible [des deux côtés], c’est délicat. Je pense donc que sur une certaine forme de relation aérodynamique, il faut rester prudent, car on peut mettre en commun des pièces qui peuvent avoir une implication. Alors que sur quelque chose comme la boîte de vitesses, il est bien plus facile de partager."

"C’est un menu à la carte, pour trouver la meilleure solution possible. On va à la cueillette et les choses indiscutables tendent à être celles qui rendent la voiture plus rapide. Il s’agit donc de trouver le bon équilibre, et ce qui a du sens pour nous."

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