Toro Rosso aurait été "plus qu'heureux" de garder Gasly
Pierre Gasly rejoindra Red Bull Racing pour la saison 2019 de Formule 1, mais la Scuderia Toro Rosso aurait aimé conserver le pilote français dans ses rangs.
Pierre Gasly est le grand gagnant du marché des transferts 2019. Suite au départ de Daniel Ricciardo chez Renault, qui a pris Red Bull de court, le tricolore a profité de sa première saison réussie chez Toro Rosso pour être promu aux côtés de Max Verstappen, convaincant la marque au taureau de lui faire confiance malgré son manque d'expérience et la concurrence de Carlos Sainz pour ce baquet.
"Son développement personnel est très bon", affirme Franz Tost, directeur de la petite Scuderia, pour Motorsport.com. "Et la raison pour laquelle il va chez Red Bull Racing l'an prochain est simple, c'est parce que Daniel Ricciardo quitte l'équipe pour en rejoindre une autre. Heureusement, parce que le programme de jeunes pilotes Red Bull fonctionne très bien, nous avons un autre pilote qui peut prendre le relais à un très haut niveau, et je pense que Pierre a suffisamment gagné en maturité pour se montrer performant chez Red Bull Racing."
Pierre Gasly, Scuderia Toro Rosso STR13
Photo de: Jerry Andre / Sutton Images
Pierre Gasly, Toro Rosso, et Daniel Ricciardo, Red Bull Racing, en conférence de presse
Photo de: Sam Bloxham / LAT Images
"Si Daniel n'était pas parti, il serait resté avec nous, c'est clair. Pierre est un pilote fantastique et j'aurais été plus qu'heureux qu'il reste avec nous."
Le rapport de force entre Gasly et son coéquipier Brendon Hartley est relativement déséquilibré, le Néo-Zélandais ayant encaissé un 13-4 en qualifications, dont 9-1 sur les dix derniers Grands Prix. En course, victime de nombreux incidents pour la plupart hors de son contrôle, Hartley n'a marqué que deux points, à comparer aux 28 du Normand.
Franz Tost est toutefois prompt à rappeler qu'avant ses débuts en Formule 1 en octobre dernier, le double Champion du monde d'Endurance n'avait pas piloté une monoplace depuis des essais avec Mercedes en septembre 2012 (à l'ère des V8 atmosphériques) – sans oublier que "sans aucun doute, Pierre a l'avantage" d'avoir toujours couru en monoplace et appris à gérer les pneus Pirelli en GP2.
Brendon Hartley, Toro Rosso, et Pierre Gasly, Toro Rosso, se félicitent
Photo de: Andy Hone / LAT Images
Brendon Hartley, Toro Rosso STR13
Photo de: Glenn Dunbar / LAT Images
"Vous savez, Brendon n'est pas monté dans une monoplace pendant plusieurs années. La technique et le style de pilotage d'une monoplace ont changé et les pneus sont complètement différents. N'oublions pas non plus que Brendon et Pierre découvrent la plupart des circuits."
"Il faut comprendre les pneus, en tirer le meilleur, et le peloton est très serré – on ne parle pas d'une seconde de différence, on parle de centièmes de seconde d'une place à une autre. C'est donc très difficile pour un pilote inexpérimenté. Il faut apprendre à quel point on peut être agressif avec les pneus sans les détruire dans les premiers tours, et cela prend du temps."
Pour Brendon Hartley, le temps commence à manquer, dans un contexte où Red Bull attend des résultats et où son baquet est convoité par de nombreux pilotes.
Propos recueillis par Oleg Karpov
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