Toto Wolff fait l'éloge du "modèle Haas"
Conférence de presse de la FIA : John Booth, Manor F1 Team, Eric Boullier, McLaren, Rob White, Renault Sport, Toto Wolff, Mercedes AMG F1, Monisha Kaltenborn, Sauber
XPB Images
Devant l'échec que furent les quatre nouvelles écuries de 2010, USF1, HRT, Lotus/Caterham et Virgin/Marussia, c'est une approche très nouvelle que Haas F1 Team a adoptée pour son arrivée en Formule 1.
Contrairement aux équipes de 2010, préparées dans l'urgence, Haas a décidé de prendre son temps : avec une entrée au Championnat du Monde validée à onze mois de la saison 2015, l'écurie américaine a préféré jouer la sécurité et attendre la campagne suivante pour se préparer dans des conditions optimales.
Haas entretient également des liens étroits avec Ferrari, utilisant notamment la soufflerie de Maranello, ce qui avait causé des inquiétudes au sein des équipes rivales de la Scuderia. Ces dernières craignaient que les rouges ne tirent avantage des ressources de la future nouvelle écurie. La FIA a enquêté, et il n'en était rien.
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De plus, Haas utilisera autant de pièces conçues par Ferrari que la réglementation le permet, mais devra tout de même concevoir des éléments tels que la carrosserie, les ailerons, le fond plat ou la cellule de survie.
Selon Toto Wolff, l'association Haas/Ferrari ne peut être que bénéfique à l'équipe américaine. "Je pense qu'il y a la possibilité de modèles divers : le modèle Haas est une façon très intelligente de s'engager en Formule 1," commente l'Autrichien. "Tout est conforme et a été vérifié par la FIA."
"Marcin [Budkowski, représentant de la FIA] était là et a procédé à un contrôle, donc nous n'avons aucun doute quant à la légitimité de leur situation. Mais oui, cela ouvre des pistes pour des nouveaux modèles de collaboration et des équipes clientes ou pour différentes associations."
On devrait venir avec la volonté d'être une équipe indépendante
Monisha Kaltenborn
Monisha Kaltenborn, directrice d'équipe chez Sauber, voit la relation Haas/Ferrari d'un moins bon œil : selon elle, c'est un premier pas vers les voitures clientes. Ces dernières sont une perspective d'avenir abhorrée par toutes les écuries du milieu de tableau et de fond de grille, à l'exception de Toro Rosso.
"Je ne pense pas que ce soit une bonne décision pour la Formule 1 car cela se rapproche des voitures clientes," confirme Kaltenborn. "Ensuite, il y a tous les problèmes pour financer une équipe. On peut avoir un arrangement avec une grande équipe, engager son pilote et peut-être recevoir plus d'argent de la part du détenteur des droits commerciaux, mais ce n'est pas ainsi que cela devrait se passer, car on devrait faire ça tout seul."
"Ils devraient venir, mais s'assurer qu'ils viennent avec les bonnes attentes et pas seulement essayer de se mettre à un endroit qui arrange une autre équipe. On devrait venir avec la volonté d'être une équipe indépendante et en sachant que cela sera difficile," conclut l'Indienne.
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