Vasseur - C'est l'objectif final qui compte pour Renault
Parmi les nouveautés à Barcelone lors des premiers essais hivernaux, Frédéric Vasseur dans son nouveau rôle de directeur de la compétition de Renault Sport. Adam Cooper a rencontré le Français.
Photo de: XPB Images
Même s'il s'agissait de sa première apparition sur un circuit dans ce rôle, il a goûté à son travail depuis plusieurs semaines, débutant bien avant son annonce formelle plus tôt ce mois-ci.
Le Français, qui a rejoint Renault en provenance d'une équipe renommée en formules de promotion, ART Grand Prix, suit un chemin familier. Le même que celui suivi par Frank Williams et Ron Dennis, qui ont appris le métier en F3 et en F2 alors que Peter Sauber l'a fait en endurance.
Plus récemment, Christian Horner et Eric Boullier sont respectivement passés de la F3000 et du GP2 à leur rôle de directeur d'équipe en F1.
La semaine a commencé difficilement pour Renault, la voiture ne roulant que quelques kilomètres entre les mains de Jolyon Palmer lors des deux premiers jours, mais les choses se sont améliorées quand Kevin Magnussen était à son bord.
En effet, le Danois a parcouru 150 tours jeudi : "Les deux premiers jours ont été un peu difficiles", a déclaré Vasseur. "Mais comme nous avions démarré le moteur à 5h lundi matin, ce n'était pas une surprise de devoir affronter des petits problèmes."
"Tout le monde joue un jeu, et c'est vraiment difficile de savoir le niveau d'essence, et la stratégie moteur, et ainsi de suite", a-t-il ajouté. "Au final, nous pouvons imaginer approximativement où nous sommes. Mais, pour être honnête, ce n'est pas l'objectif ; je pense que, si nous voulons bâtir un projet de grosse équipe sur le moyen terme, il faut être concentrés sur la fiabilité. Ça serait une immense erreur d'essayer de chercher la performance à Barcelone."
De gros efforts pour être à Barcelone
Vasseur insiste sur le fait que, quelques semaines auparavant, ne serait-ce qu'être à Barcelone avec une nouvelle voiture était vu comme un but difficile à atteindre.
"Nous avions tant de choses à faire jusque-là que nous n'avons pas passé de temps à essayer d'imaginer où nous pourrions être en Q1 ou en Q2. Nous savons que ça sera très, très difficile. Nous avons racheté l'entreprise fin décembre et, pour être honnête, à ce stade, je pense que lors cette réunion que nous avons eu à Enstone, l'objectif d'être à Barcelone était juste inattendu."
"Nous devons prendre cela pas à pas, nous sommes à Barcelone, nous progressons, nous avons fait un bon pas en avant entre le premier et le deuxième jour et entre le deuxième et le troisième, et il faut continuer comme ça et essayer de progresser. Ça n'a aucune importance de démarrer 11e, 10e, 9e ou 7e, nous avons eu un plan de route de Carlos Ghosn lors du lancement, et nous savons où nous devons aller. Notre point de départ n'a pas d'importance, nous devons attendre l'objectif à la fin."
C'est une approche pragmatique typique de la part de Vasseur, qui indique qu'il y a toujours beaucoup de travail à faire pour reconstruire l'équipe. "Si vous voulez être impliqué en F1 et que vous fixez un objectif, il faut fixer les ressources en corrélation avec l'objectif."
Concernant le nombre de personnes qui rejoindront le nouveau programme, il explique : "Ce n'est pas seulement une question de chiffres, il faut prendre les bons ! Nous envisageons d'engager autour de 100 personnes pendant la saison. Mais si c'est moins, ça ne sera pas un gros problème."
"Zéro" implication avec ART
Alors que Vasseur est occupé avec la F1, son programme ART va continuer à exister, mais il insiste sur le fait qu'il ne sera pas impliqué. "Zéro ! Pendant mon week-end de repos, j'aurai un oeil dessus. Je pense que je serai un peu occupé, et il sera trop difficile de se concentrer sur quelque chose d'autre."
"Pour être honnête, même garder un oeil dessus, à la fin de la journée, si vous n'êtes pas impliqué, ça n'a pas de sens d'essayer de faire quelque chose. Je pense que je vais avoir beaucoup de travail à faire sur le projet Renault, et je ne veux pas être dérangé."
"Nous savons que c'est une période difficile, mais c'est comme ça. Nous avons racheté l'entreprise très tard, nous devons gérer la situation, nous devons prendre quelques risques. Mais nous le ferons. Jusqu'ici, je passe mon temps à 50% à Enstone et à 50% à Viry-Châtillon. Nous verrons pendant la saison, mais je pense que ça restera à peu près comme cela."
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