Vergne : "Ça me fait marrer que Red Bull ait appelé Hartley"
Débarqué du Red Bull Junior Team en 2010, Brendon Hartley a eu une deuxième chance inespérée, placé par Red Bull chez Toro Rosso fin 2017. Jean-Éric Vergne ne manque toutefois pas de voir l'ironie de la situation.
En 2010, deux pilotes du Red Bull Junior Team couraient en Formule Renault 3.5 : Daniel Ricciardo, qui jouait le titre en étant rookie, et le redoublant Brendon Hartley. Ce dernier n'était pas parvenu à convaincre, ne remportant pas la moindre victoire lors des 11 premières courses, et avait été remercié à l'aube des trois derniers meetings de la saison.
Son remplaçant ? Jean-Éric Vergne, qui réalisait une campagne tonitruante en British F3 et qui s'est illustré pour ses débuts en FR3.5, avec quatre podiums en six courses. Un titre honorifique de vice-Champion l'année suivante allait le propulser vers trois saisons en Formule 1 chez Toro Rosso. Mais désormais, c'est bien Hartley qui évolue dans l'élite.
"Ça me fait marrer que Red Bull ait appelé Hartley, sachant que c'est lui qu'ils avaient viré pour me mettre à sa place en World Series by Renault", rappelle Vergne. "Je trouve ça assez rigolo, quand même."
Lorsqu'il est souligné que Buemi a décliné l'opportunité d'un retour par manque de garanties, lui qui détient le record de victoires en Formule E, le Français poursuit : "Buemi, il va être appelé en F1, il va faire une saison. Probablement se faire virer après un an, sans aucun débouché dans une grande équipe, parce que la voiture n'est pas assez bonne pour pouvoir faire des top 5 ou des podiums. Je comprends sa décision."
Vergne ne regrette en tout cas pas l'évolution de sa carrière en sport automobile. Le pilote Techeetah est désormais en tête du championnat de Formule E, où il reste sur une série record de huit courses consécutives dans le top 5.
"Je pense que le fait de passer en Formule E a été le moment le plus difficile de ma carrière, partir de la F1", estime-t-il. "Mais avec le recul, je pense que c'était le tournant de ma carrière. Dans toute situation difficile ou négative, il y a du positif à tirer. La différence est dans le fait de réussir à l'extraire. Je pense que j'ai eu la chance d'arriver au bon moment en Formule E et de vite changer ma mentalité et mon état d'esprit. Aujourd'hui, je pense que c'est la meilleure chose qui puisse m'arriver."
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