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Verstappen : Commissaires F1 et arbitres de foot, même combat

Pour Max Verstappen, l'inconstance perçue dans les décisions prises par les commissaires en F1 s'apparente à ce qui peut exister en football, l'interprétation personnelle jouant un rôle non-négligeable dans leur travail.

Max Verstappen, Red Bull Racing RB15, au contact avec Charles Leclerc, Ferrari SF90

Max Verstappen, Red Bull Racing RB15, au contact avec Charles Leclerc, Ferrari SF90

Lorenzo Bellanca / Motorsport Images

Comme souvent ces dernières saisons, plusieurs décisions prises par les commissaires en 2019 ont largement suscité la controverse. Une, en particulier, a semblé être le point d'achoppement de tous les débats : le contact entre Charles Leclerc et Max Verstappen dans les derniers tours du Grand Prix d'Autriche. Le Néerlandais, à l'intérieur dans le virage 3, a touché son adversaire et l'a obligé à sortir de piste, s'emparant ainsi de la tête. Trois heures après l'arrivée de la course, la manœuvre n'a pas été jugée illégale et n'a pas fait l'objet de sanction, laissant donc la victoire au pilote Red Bull.

Cet événement, symbole de la nouvelle politique "Let Them Race" ("Laissez-les se battre") de la direction de course pour favoriser les luttes en piste, est intervenu un mois après la polémique de la pénalité de Sebastian Vettel au Canada et quelques jours avant le GP de Grande-Bretagne. Lors de l'épreuve de Silverstone, Verstappen et Leclerc se sont retrouvés pour s'offrir un duel âpre mais dans les limites du règlement. 

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"Le truc, c'est que c'est pareil en football, n'est-ce pas ?", a lancé Verstappen à Motorsport.com sur le sujet. "Vous avez différents arbitres et certains donnent des cartons jaunes plus facilement que d'autres. C'est la même chose. Bien sûr, il y a un règlement. Mais ensuite, les commissaires ont encore un petit peu à dire sur la façon de l'appliquer."

"Quand vous disputez un match de Ligue des Champions ou de Premier League, l'arbitre peut être différent. Parfois, vous pouvez vous en tirer avec un carton jaune, alors que l'autre arbitre va vous donner un rouge, et vous vous dites : 'Qu'est-ce qui se passe ?'. C'est exactement pareil, je pense, en Formule 1."

Michael Masi, qui a remplacé le défunt Charlie Whiting en début de saison 2019, a été à l'origine de la mise en place de la politique du Let Them Race. Un des symboles de cette nouvelle façon d'aborder la question des luttes en piste a été le retour en grâce du drapeau noir et blanc (ou drapeau d'avertissement), sorte de "carton jaune" pour reprendre la comparaison avec le football. Il n'a pas beaucoup été utilisé, mais l'a notamment été à une occasion qui avait là aussi fait parler : la lutte entre Leclerc et Lewis Hamilton lors du GP d'Italie. Plus précisément, après la défense du Monégasque qui a obligé le Britannique à freiner dans l'herbe alors qu'il s'était décalé vers l'intérieur, ce qui est pourtant expressément interdit par le Code Sportif International.

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Cependant, en fin de saison, quelques cas ont semblé démontrer une certaine inflexion de cette politique et un retour progressif à l'état d'avant le GP d'Autriche. En l'absence de commissaires fixes, l'interprétation personnelle conserve une part importante dans le processus de prise de décision. Et pour Verstappen, cela n'est pas un problème, ce dernier s'appuyant d'ailleurs sur son expérience puisqu'il avait dû assister les commissaires de l'E-Prix de Marrakech de Formule E, dans le cadre de ses travaux d'intérêt général suite à son altercation avec Esteban Ocon au GP du Brésil 2018.

"C'est également une bonne chose. Quand vous êtes du mauvais côté de la pénalité, c'est toujours mal, à moins que vous ayez fait quelque chose de mal et que vous l'acceptiez. Mais quand c'est du 50/50 et que vous êtes pénalisés, vous allez toujours poser des questions. C'est très difficile pour eux [les officiels]. Je veux dire, j'étais dans la pièce [à Marrakech] et je les ai vus donner des pénalités."

"Ce n'est pas facile pour eux. Aussi, ils ne veulent pas donner de pénalités. Parfois, c'est juste qu'ils doivent le faire, [en raison de] la façon dont les règles sont écrites également. Nous pouvons peut-être alléger certaines pénalités, ou juste les écrire d'une façon différente."

Avec Scott Mitchell 

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