Verstappen : Moins de dépassements mais plus de plaisir
Pour Max Verstappen, dépasser en Formule 1 cette année procure davantage de plaisir, car cela nécessite plus d'efforts pour y parvenir.
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W08, Max Verstappen, Red Bull Racing RB13
Zak Mauger / Motorsport Images
La nouvelle génération des F1, née du règlement technique 2017, dispose de beaucoup plus d'appui aérodynamique. Les distances de freinage sont également plus courtes, ce qui rend les dépassements plus compliqués. C'était une crainte pour certains, le nombre de dépassements cette saison a bel et bien chuté, comme le montrent les chiffres ci-dessous. Lors des trois premiers Grands Prix de la saison, les manœuvres réussies sont en effet en baisse par rapport à l'année dernière.
Dépassements lors des trois premiers GP*
Grand Prix | 2016 | 2017 | Évolution |
Australie | 26 | 2 | -92.3% |
Chine | 128 | 31 | -75.8% |
Bahreïn | 66 | 32 | -51.5% |
Moyenne | 73 | 22 |
*Les dépassements dans le premier tour ne sont pas comptabilisés.
On peut toutefois se souvenir que le chiffre de 2016 pour le Grand Prix de Chine est également lié au départ depuis le fond de grille de Lewis Hamilton, même si la différence reste notable.
En 2011, quand le DRS a fait son apparition en Formule 1, le nombre de dépassements a presque doublé, passant de 452 à 821 par an. Il était également quatre fois supérieur aux chiffres relevés à la fin des années 90 et au début des années 2000.
La problématique des dépassements dépasse ce simple décompte. La quantité est-elle liée pour autant à la qualité ? Déjà spécialiste en la matière ces deux dernières années, avec un record de 78 dépassements en 2016, Max Verstappen est convaincu du plaisir bien plus grand que procure désormais une manœuvre de dépassement.
"C'est plus dur que ça ne l'était l'année dernière, mais c'est vraiment pas mal", lance le pilote Red Bull. "Si vous êtes en pneus neufs, vous avez encore un ou deux tours pour vraiment vous battre. Cette année, le DRS n'aide pas autant. En Chine, la plupart des dépassements se sont faits sans le DRS, et ça donne plus de plaisir aussi. En Chine, au virage 6, c'est sympa de doubler, notamment quand on arrive assez tard sur les freins, voire en retard, c'est bien."
Le Grand Prix de Chine est probablement l'illustration parfaite des propos de Max Verstappen. Ainsi, le dépassement de Sebastian Vettel sur Daniel Ricciardo, qualifié pour certains de manœuvre "à l'ancienne", a marqué les esprits. On pourra également citer le dépassement de Sergio Pérez sur Carlos Sainz à Melbourne, ou encore l'image impressionnante de trois monoplaces de front en fin de course, toujours en Australie, pour finalement voir Esteban Ocon prendre l'avantage sur Fernando Alonso et Nico Hülkenberg.
Avec Lawrence Barretto
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