Verstappen heureux d'avoir mené la vie dure à Hamilton

Grand animateur du Grand Prix de Monaco, Max Verstappen a dû se contenter d'une quatrième place frustrante à l'arrivée, suite une pénalité logique pour un arrêt au stand dangereux. Il a pourtant mené la vie dure au vainqueur Lewis Hamilton...

Max Verstappen, Red Bull Racing RB15

Max Verstappen, Red Bull Racing RB15

Zak Mauger / Motorsport Images

Max, il semblerait, d'après la radio, que vous gériez une défaillance mécanique sur le différentiel et les rapports ?

Non, lors de l'arrêt aux stands, nous avons changé la cartographie de couple et j'ai récupéré la cartographie de départ, ce qui n'est pas idéal. Ça a changé le pourcentage d'accélération : je n'avais rien initialement et soudain la puissance arrivait ! Ce n'était pas super à piloter, mais j'ai réussi à rouler sans problème, je pense !

Vous n'avez pas pu changer cela à nouveau ?

Non, car ça doit être fait dans la pitlane. Une fois en piste, tu es bloqué avec, d'autant plus qu'il n'y a qu'un seul arrêt.

Que s'est-il passé dans les stands avec Bottas ?

Je pense qu'au niveau de l'équipe, nous avons tout bien fait mais c'est juste heureux qu'il n'y ait eu personne à côté de moi car ils m'ont relâché et c'était serré. On était devant mais c'est dommage que nous nous soyons touchés. Je ne l'ai évidemment pas vu. Après, j'ai essayé de doubler Lewis [Hamilton] car je savais que si je le faisais, je pouvais être assez rapide et qu'il gérait. À un moment donné, il n'avait plus du tout de grip et je tentais tout. Bien entendu, ici, rester dans l'air sale à une demi-seconde est très difficile. Dans les virages rapides, vous glissez beaucoup et essayez toujours de rester éloigné des murs ! J'ai apprécié. C'est dommage de terminer quatrième, mais j'ai eu une course amusante.

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Le dépassement était-il planifié, ou bien vous attendiez une opportunité ?

Je ne pouvais pas vraiment planifier car c'était si serré dans l'épingle, mais dès que l'on arrivait dans le virage 8, on perdait notre élan. À un moment, je me suis dit : "OK, allons-y, essayons et voyons ce qui se passe", et il y a eu un petit contact. Normalement, au freinage, vous ne regardez pas vos rétroviseurs et c'est difficile de voir à travers de toute manière, donc je pense qu'il n'y avait personne à blâmer : il n'y a pas eu de véritables dégâts.

Valtteri Bottas, Mercedes AMG W10 et Max Verstappen, Red Bull Racing RB15 en lutte

Vous aviez le sentiment de manquer de puissance ?

Le problème est que dans jusqu'au virage 8, j'étais plus tardif sur l'accélérateur car il était toujours devant moi. Puis il y avait la perte d'élan et dans la ligne droite, on ne pouvait pas revenir. On a un mode performance, mais bien sûr, on n'a pas la puissance de Mercedes et Ferrari. Mais on le savait depuis le début de la saison et nous travaillons tous pour faire progresser l'auto et le moteur.

Vous avez laissé la place à Bottas au départ, c'était une approche différente ?

Eh bien, il n'y avait vraiment rien d'autre que je puisse faire ! J'étais enfermé. J'aurais pu aller à côté de lui, mais il y avait aussi un risque de subir une crevaison ou une pénalité. J'ai donc gardé ma ligne et essayé de freiner tard en entrant dans le virage, mais ici, à Monaco, c'est très difficile.

La glisse derrière Lewis, c'était à cause des pneus ?

Non, ils étaient très bons. C'est pour ça que j'essayais de rester derrière, car je savais qu'il me restait pas mal de rythme. Et même derrière moi, Seb [Vettel] souffrait un peu avec ses pneus, mais j'avais bien plus de rythme avec les miens.

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Savoir qu'il y avait une pénalité à purger, ce n'était pas un coup dur ?

Non, ça m'a stimulé. Dès que j'ai entendu que j'avais la pénalité, j'ai vraiment attaqué fort derrière Lewis car au début, il pilotait très lentement ! J'ai continué à attaquer, ce qui l'a forcé à attaquer aussi car sinon, il savait que je l'aurais doublé. Puis il a détruit ses pneus : c'était ma seule chance d'essayer de le dépasser.

Êtes-vous surpris de votre rythme par rapport à celui des Mercedes ?

Lewis était sur les mauvais pneus, donc je pense que c'est ça… Il est certain qu'ils auraient aussi été rapides. Si vous regardez Valtteri, il était toujours en train de faire le meilleur tour puis de reprendre ses distances, et il pouvait aller et revenir. Il aurait aussi été très rapide.

Chausser les pneus durs était selon vous une évidence ?

Oui, car on s'est arrêtés très tôt. En course, c'était aussi la première fois pour moi avec le plein de carburant. [Lewis] était très lent dans les virages 5 et 6. J'avais bien plus de rythme. C'est facile à dire maintenant, mais je sentais que l'on avait bien plus de rythme. Mais Lewis avait les mauvais pneus.

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W10 devant Max Verstappen, Red Bull Racing RB15

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