Verstappen : La FIA nous prend pour des "amateurs" sur les limites
Max Verstappen estime que les commissaires de la FIA traitent les pilotes comme des "amateurs" au sujet des limites de piste et ne tiennent pas compte des remarques faites pour mettre fin à ce grand débat.
L'éternel débat sur le respect des limites d'un circuit est revenu au premier plan il y a quelques semaines, et une pièce a été remise dans la machine lors des qualifications du Grand Prix de Hongrie. Sergio Pérez a vu sa première tentative en Q2 sur le Hungaroring être effacée pour avoir dépassé la ligne blanche à la sortie du virage 5. Néanmoins, la FIA est revenue sur sa décision en réinstaurant le temps du pilote.
Quelques minutes plus tôt, c'est Pierre Gasly qui a été piégé par les limites en chutant jusque dans la zone rouge en fin de Q1, scellant ainsi son élimination, lorsque son meilleur temps personnel a été invalidé.
Déjà échaudé par l'entêtement des commissaires de la FIA quant à la gestion des incidents sur la piste, Max Verstappen a de nouveau fustigé les arbitres de la Formule 1 sur leur manière de contrôler les limites de la piste et sur leur supposée surdité face aux recommandations des pilotes.
"L'année dernière, nous avons dit que nous devions être plus clairs et plus stricts sur ce que nous allions changer concernant les limites de piste", a fait rappeler le pilote Red Bull. "Mais par exemple, [vendredi] soir, [les commissaires] ont parlé de la sortie du virage 13, la ligne discontinue représentait le bord de la piste. Il y a un vibreur et une ligne blanche à côté, ce qui est le bord de la piste selon moi."
"Il y a tellement de petites choses stupides qui rendent le contrôle [des limites] plus difficile pour [la FIA]. En tant que pilotes, nous voulons toujours aider et donner nos conseils, mais on ne nous a pas écouté et, pour moi, c'est extrêmement frustrant. Je ne veux pas me battre avec eux, je veux simplement les conseiller, mais j'ai l'impression qu'ils ne s'en moquent et qu'ils nous voient un peu comme des amateurs. Je ne pense pas que ce soit correct."
Verstappen a avancé un argument intéressant, pourtant souvent oublié : les caméras placées sur les F1 ou en bord de piste peuvent fausser la perspective et donner aux commissaires l'impression qu'une voiture est sortie de la piste alors qu'elle ne l'a pas fait. Le Champion du monde en titre a donc invité la FIA à se servir de limites naturelles, comme le gravier, pour contrôler plus facilement les écarts.
"Lorsque l'on regarde les caméras, la plupart du temps, la caméra est du mauvais côté, l'angle donne l'impression que l'on est dehors mais parfois on ne l'est pas, on est toujours dedans", a-t-il ajouté. "C'est très difficile et je pense que l'on peut se rendre service et rendre les choses beaucoup plus faciles en ajoutant un peu de gravier en sortie [de virage]."
"En Autriche, par exemple, pourquoi avons-nous besoin de limites de piste dans les virages 4 et 6 ? Il y a naturellement du gravier et même si l'on sort large, on se pénalise, on endommage même le plancher de toute façon. La voiture sera plus lente. Ils [la FIA] se compliquent la vie. Bien sûr, les gens disent qu'il suffit de rester à l'intérieur de la ligne blanche mais c'est plus facile à dire qu'à faire."
Max Verstappen dans le parc fermé après les qualifications
Verstappen trahi par son moteur en Q3
Max Verstappen a certes été épargné par les suppressions de chronos en qualifications, néanmoins le pilote Red Bull n'a pas échappé aux problèmes techniques. Alors qu'il avait réalisé le meilleur temps en Q2 et visait la pole position, le Néerlandais a été victime d'un problème moteur en Q3. Verstappen n'a donc pas pu améliorer sa première tentative, mauvaise en raison d'un blocage de roue.
"Je n'avais tout simplement pas de puissance dans cette dernière tentative", a-t-il commenté. "Nous avons essayé de résoudre [le problème], le moteur tournait mais il n'y avait pas de puissance. Ça fait mal, bien sûr. [Dans la première tentative], j'ai bloqué les roues dans le deuxième virage, il n'y avait pas d'adhérence à l'avant. Peut-être que le tour de chauffe était un peu lent. Normalement, il y a une deuxième tentative, on a une autre chance. Malheureusement, nous n'avons pas pu faire ce tour."
Dixième sur la grille de départ, Verstappen a toutefois précisé que l'option du changement de moteur, synonyme de pénalité, n'a pas été prise en considération : "Je pense que nous pouvons encore faire un bon résultat. C'est difficile de dépasser ici mais tout peut arriver. En partant dixième, je ne pense pas que ça vaille la peine [de prendre une pénalité moteur]."
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Voir aussi :
Meilleurs commentaires
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.