Accrochage Verstappen-Hamilton : "Faute tactique" ou "incident de course" ?

Toto Wolff et Christian Horner sont revenus sur l'accrochage entre Max Verstappen et Lewis Hamilton au Grand Prix d'Italie, et chacun a son propre point de vue.

Le crash entre Lewis Hamilton, Mercedes W12, et Max Verstappen, Red Bull Racing RB16B

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

Max Verstappen et Lewis Hamilton ont tous les deux abandonné après un accrochage au 26e tour du Grand Prix d'Italie. Le pilote Mercedes venait de quitter la voie des stands avec des gommes mediums neuves tandis que son rival s'était retrouvé derrière la McLaren de Lando Norris après un arrêt complètement raté. Les deux hommes ont abordé la première chicane côte à côte, et Verstappen a décollé sur un vibreur avant d'atterrir sur la monoplace de Hamilton.

Les pilotes se sont mutuellement rejeté la faute. Dans le camp Red Bull, Verstappen a affirmé que Hamilton ne lui avait pas laissé suffisamment de place. Dans le camp Mercedes, Hamilton a indiqué que Verstappen savait de quelle manière allait se terminer sa passe d'armes en continuant à résister. L'avis des pilotes a été donné, mais qu'en est-il des directeurs d'équipe ? Interrogé par Sky Sports, Toto Wolff a répondu qu'il avait "déjà vu ça auparavant. Au football, ils appellent ça une faute tactique. [Verstappen] savait surement que si Lewis restait devant, il remporterait la course."

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Christian Horner a quant à lui donné une réponse plus nuancée que celle offerte par le directeur de Mercedes. Selon lui, les deux protagonistes auraient pu agir différemment. Par conséquent, il est impossible de ne retenir qu'un seul fautif.

"Tout d'abord, nous n'aurions pas dû être dans cette position à cause de notre mauvais arrêt", a précisé le directeur de Red Bull au micro de Sky Sports. "Max avait la vitesse et assez de place à l'extérieur. Lewis lui a laissé assez [de place] à l'approche du premier virage, mais nous pensons que Lewis l'a probablement trop enfermé avant le deuxième virage."

"Je pense que [Verstappen] en avait assez fait pour qu'on lui donne plus de place sur la gauche. Le problème peut être abordé dans les deux sens donc, d'un point de vue neutre, c'est un incident de course. Je pense sincèrement que l'on peut dire que Max aurait dû virer un peu plus à gauche, que Lewis aurait dû lui laisser plus de place. C'est vraiment difficile de rejeter la faute sur l'un ou sur l'autre."

Plus tôt dans la course, les routes de Verstappen et Hamilton s'étaient déjà croisées. À l'approche de la deuxième chicane, le septuple Champion du monde avait tenté un dépassement par l'extérieur et était entré en contact avec son adversaire, ce qui l'avait poussé hors de la piste.

Après avoir revu les deux incidents, Wolff a déclaré : "Lorsque vous regardez [l'incident du premier tour], [Hamilton] a levé le pied, ce qui était assez fort car cela voulait dire que [Verstappen] restait devant. Et lors de l'incident qui s'est fini en accrochage, Max savait très bien que cela allait se terminer en un accident. Mais laissons les commissaires rendre leur verdict. Je ne veux pas faire de commérages comme certains de mes collègues", a-t-il ajouté avant que les commissaires ne décident d'infliger à Verstappen un recul de trois places sur la grille du Grand Prix de Russie.

L'épisode de Monza n'est qu'une ligne de plus dans l'histoire de la relation chaotique entre Hamilton et Verstappen. Plus tôt dans la saison, les deux pilotes s'étaient accrochés au départ du Grand Prix de Grande-Bretagne, Verstappen ayant subi un crash mesuré à 51 g dans le virage de Copse. Mais selon Horner, les deux accidents sont différents et donc ils ne peuvent pas être comparés.

"Je pense que c'est un incident très différent de celui de Silverstone, et je pense que [Verstappen] avait obtenu le droit d'avoir plus d'espace au deuxième virage", a-t-il martelé. "Les contacts, ça arrive. Je suis déçu que Toto parle de [faute tactique]. Je pense que c'est un incident de course. Heureusement, personne n'a été blessé aujourd'hui."

Mais là encore, les avis entre directeurs d'équipe divergent. "Si nous ne gérons pas cela correctement, et je suis certain que les commissaires géreront cela correctement, [les accrochages] ne vont pas cesser. Il y a eu [un crash] à haute vitesse à Silverstone, il y a eu une voiture qui a fini sur l'autre, sur la tête de Lewis. Jusqu'où allons-nous aller ?" s'est interrogé Wolff.

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