Verstappen : "Je n'ai jamais vécu quelque chose comme ça auparavant"
Max Verstappen, seulement septième des qualifications du Grand Prix d'Italie, a expliqué n'avoir jamais connu de tels changements d'équilibre en milieu de virage depuis le début de la saison.
Photo de: Simon Galloway / Motorsport Images
Lors des qualifications du Grand Prix d'Italie, Max Verstappen était bien présent dans la course à la pole position, réalisant le deuxième meilleur temps de la Q2, à 21 millièmes de Lewis Hamilton. Mais lors de la dernière partie des qualifications, pourtant équipé de deux trains de pneus tendres neufs, le Néerlandais n'a pas pu faire mieux qu'une septième place, battu par les McLaren, les Mercedes et les Ferrari.
Mais c'est lorsque l'on se penche sur les écarts que l'on s'aperçoit du problème rencontré par Red Bull. En Q3, Verstappen s'est retrouvé à sept dixièmes du poleman Lando Norris, et à six dixièmes de Lewis Hamilton, devant lui à la sixième place. De plus, entre la Q2 où il était équipé de pneus usés et la Q3 où il chaussait des pneus neufs, le pilote Red Bull a été quatre dixièmes plus lent.
La raison ? Des problèmes d'équilibre sur la RB20 contre lesquels Verstappen et son coéquipier Sergio Pérez tentent de lutter depuis la manche de Miami, il y a quatre mois. Seulement, en raison des progrès faits par les équipes rivales, Red Bull ne domine plus suffisamment pour couvrir ces difficultés. Le triple Champion du monde confie qu'il a jamais connu un sous-virage comme celui qu'il a rencontré lors de la Q3 à Monza.
Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images
"Pour une raison ou une autre, en Q3, j'ai pris beaucoup de sous-virage sur les deux trains de pneus et c'est quelque chose que je ne comprends pas pour le moment", a-t-il déclaré. "Ce n'était tout simplement plus pilotable. Je ne pouvais attaquer aucun virage, c'est quelque chose de très bizarre. Je veux dire que quatre dixièmes de moins qu'en Q2, ce n'est pas normal. La différence d'équilibre que j'ai eue en Q3 était très bizarre. Je n'ai jamais vécu quelque chose comme ça auparavant."
Un problème qui s'est donc accentué en Q3 puisque lors des deux premières parties des qualifications, Verstappen était présent dans la bataille. De plus, le rythme de course affiché lors des séances d'essais libres semblait prometteur, l'écurie autrichienne étant connue pour utiliser habituellement des modes moteur très conservateurs lors de la journée du vendredi.
Cependant, Max Verstappen a expliqué que les brusques changements d'équilibre de sa voiture pouvaient être susceptibles d'avoir un impact sur l'usure des pneus, ce qui pourrait limiter ses chances de progresser dimanche. Lorsqu'on lui a demandé s'il pouvait encore se battre pour la victoire, il a répondu : "Normalement, non. Nous avons déjà été trop lents tout le week-end."
"Les longs runs peuvent sembler bons sur le papier, mais ce n'est pas vraiment ce que j'ai ressenti personnellement. Le problème, c'est que lorsque vous n'avez pas une voiture équilibrée, bien sûr, en course, c'est aussi très difficile pour les pneus."
"Nous verrons bien. Peut-être qu'avec l'état actuel de la voiture, ce sera un peu mieux pour la course, mais nous partons aussi à l'arrière du groupe de tête. Nous devons attendre et voir ce qui se passe devant nous. Il y a aussi quelques inconnues avec le graining. Nous le découvrirons demain."
Sergio Pérez, huitième derrière son coéquipier sur la grille de départ, a essayé de trouver la source du problème. Le Mexicain estime que l'absence d'un aileron arrière spécifique pour Monza, a fait du tort à Red Bull, plus qu'il ne le pensait.
"Ce changement dans l'équilibre auquel nous sommes actuellement confrontés est le principal problème", a-t-il déclaré. "Nous pouvons parfois réaliser des tours compétitifs, mais il est très difficile de progresser. Je pense que le fait de ne pas avoir d'aileron spécifique à Monza nous a nui, probablement plus que nous ne le pensions au début."
Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images
Non seulement les changements d'équilibre en milieu de virage privent les pilotes Red Bull de leur confiance en la RB20, mais le fait que la voiture présente deux caractéristiques différentes mais liées dans le même virage montre pourquoi Red Bull semble avoir du mal à trouver une solution.
Réduire le sous-virage ou le survirage est une chose en elle-même, mais lorsque les deux se produisent dans le même virage, essayer de résoudre une partie du problème ne fera probablement qu'aggraver la seconde partie.
"Vous avez deux équilibres différents, l'un à l'entrée du virage et l'autre à la corde, et vous ne pouvez donc pas y remédier", a expliqué le Mexicain. "Vous ne pouvez pas aller dans une seule direction parce que vous avez les deux. Pour le moment, nous sommes plutôt coincés et il est vraiment difficile d'aller de l'avant à partir d'ici."
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