Verstappen n'a pas été écouté lors du briefing des pilotes

Max Verstappen a été le premier à subir la loi des nouveaux vibreurs du Red Bull Ring, lorsqu’il a endommagé par deux fois sa RB12 vendredi pendant les essais libres. Il a rapidement demandé à ce que des modifications soient apportées, tandis que la suite de l’histoire lui a en partie donné raison - selon les points de vue - avec les trois bris de suspension qui ont affecté Nico Rosberg, Sergio Pérez et Daniil Kvyat samedi. 

La position de Verstappen lui a attiré les foudres de certains fans sur les réseaux sociaux, estimant que les pilotes n’avait qu’à se tenir à l’écart des vibreurs. Un point de vue partagé par la FIA, mais que remet en cause le vainqueur du dernier Grand Prix d’Espagne. 

Interrogé sur les critiques émises à son encontre via les réseaux sociaux, Verstappen s’est montré tranchant : "C’est facile de le dire plutôt que de le faire… Peut-être que nous pouvons échanger nos jobs et qu’ils peuvent piloter ces voitures, puis nous verrons ce qu’ils en pensent."

"C’est dangereux au virage 8. Bien sûr, dans les virages 5 et 6 on ne les touche pas donc c’est facile, mais c’est une approche similaire. Vous pouvez voir que, lorsque Daniil [Kvyat, en qualifications] a heurté les vibreurs jaunes, les vibrations sur la suspension étaient énormes."

Une alerte vaine

Lors du briefing des pilotes qui a eu lieu vendredi soir, Verstappen a tenté de mettre sur la table le sujet des vibreurs et d’attirer l’attention du directeur de course Charlie Whiting, mais aucun de ses homologues ne semblait partager son point de vue. Maintenant que les événements de samedi ont remis le sujet au centre des discussions, le pilote Red Bull estime que c’est aux autres de prendre leurs responsabilités s’ils souhaitent des changements.

"J’ai essayé hier [vendredi], alors je ne sais pas", hésite Verstappen. "Je crois que les autres pilotes doivent parler. Si c’est seulement moi, ça n’a aucun sens."

Pour Verstappen, la meilleure solution sur le Red Bull Ring était celle vue l’année dernière, avec une bande d’Astroturf au-delà du vibreur. Quoi qu'il en soit, ses préoccupations demeurent pour la course, et il pointe du doigt des situations dans lesquelles les pilotes pourraient ne pas avoir le choix que d’emprunter les vibreurs.

"Jusqu’à maintenant, tout le monde peut rester plus ou moins à l’écart [des vibreurs], mais si l’on est en bagarre et que quelqu’un nous pousse vers l’extérieur, on ira les heurter."