Verstappen refuse de perdre du poids pour compenser le Halo

Quelques jours avant que la nouvelle Red Bull soit dévoilée – ce sera lundi prochain –, Max Verstappen a livré son sentiment sur la saison à venir. Il s'agira de sa quatrième en Formule 1, la troisième au sein de l'écurie autrichienne. Vainqueur de trois Grands Prix ces deux dernières saisons, le Néerlandais espère disposer d'une monture qui lui permettra d'être encore plus régulièrement aux avant-postes face aux Ferrari et Mercedes.

Comme tout pilote, Verstappen ronge son frein avant le début des hostilités, tandis que les essais hivernaux débuteront dans une dizaine de jours à Barcelone. Mais si une impatience bien légitime le gagne, elle est freinée sur un point, celui qui concerne la grande nouveauté pour 2018 : la présence obligatoire du Halo sur chaque monoplace.

"Le Halo, ce sera très moche. Je ne suis pas pressé !" ne cache pas le pilote Red Bull. "De manière générale, j'espère que la voiture aura l'air géniale, et qu'elle sera rapide. J'espère que ce sera un bon pas en avant et que nous aurons immédiatement une bonne voiture pour débuter l'année, de manière à ne pas faire la chasse au temps perdu comme nous l'avons fait l'an dernier. C'est le plus important pour nous."

Impatient de reprendre le volant

Sur le plan technique, l'apparition du Halo sur les F1 engendre une augmentation du poids des monoplaces, avec une conséquence peu anodine : certains pourraient avoir du mal à se rapprocher des 734 kg minimum (voiture + pilote) définis par le règlement. En 2019, les dirigeants de la F1 prévoient d'ailleurs d'introduire un poids minimum pour les pilotes afin de remédier à ce problème. 

En attendant, Max Verstappen fait partie de ces pilotes les plus lourds qui pourraient être handicapés cette année, mais il ne se lancera pas pour autant dans un régime déraisonnable pour perdre à tout prix quelques kilos supplémentaires.

"Le Halo étant assez lourd, il y aura plus de six kilos supplémentaires, et ça ne me favorise vraiment pas", concède-t-il. "Mais je ne vais pas ajuster mon entraînement pour ça, car sinon je ne me sentirai pas bien pendant les courses. Pour un pilote grand comme moi, et aussi un peu plus lourd que la majorité, ce n'est vraiment pas idéal."

Comme c'est généralement le cas depuis le début de l'ère hybride en 2014, le niveau de performance de Red Bull dépendra à nouveau en partie de celui de son motoriste, Renault, qui lui fournira les unités de puissance. Seule la piste pourra donner un premier sentiment à ce sujet.

"Tout le monde est heureux, tout le monde est motivé pour la nouvelle saison après une grosse fin de saison dernière, et je crois que nous sommes tous impatients d'y retourner", se réjouit Verstappen. "Bien sûr, les vacances sont agréables et c'est bien de recharger les batteries, mais à un moment donné, on veut recommencer."