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Vettel : "Je ne sais pas" si je finirai ma carrière chez Ferrari

Sebastian Vettel a expliqué dans un entretien exclusif accordé à Motorsport.com que son futur en Formule 1 au-delà de 2020 dépendrait en partie de la réglementation 2021.

Sebastian Vettel, Ferrari

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

Les performances de Vettel et son avenir sont l'objet de plus en plus d'attention cette saison en raison d'une combinaison entre des erreurs personnelles coûteuses et l'arrivée au premier plan de Charles Leclerc chez Ferrari. Récemment, le quadruple Champion du monde a finalement mis fin, à Singapour, à une disette de victoires de plus d'un an, au terme d'un week-end qui avait débuté par les débats autour de sa faute en Italie, et il a également mis fin à une série de poles de son équipier au Japon.

Quand Leclerc remportait autoritairement la course à domicile de Ferrari à Monza, Vettel finissait hors du podium après un tête-à-queue dans les premiers tours et une pénalité pour un retour en piste dangereux. L'Allemand estime que le passage de ces vives critiques aux louanges de Singapour a été frustrant. "Il est juste difficile, parfois, de ne pas écouter [les critiques]", a déclaré Vettel dans une interview exclusive pour Motorsport.com. "Le monde va si vite de nos jours. Je pense que les gens jugent trop vite. C'est mon opinion."

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"Mais c'est comme ça, et ce n'est pas seulement en Formule 1. Le traitement n'est pas différent d'ailleurs si vous regardez les autres sports, [et] en allant au-delà du sport, regardez en politique. C'est un cauchemar. Chaque jour où vous jugez, vous changez d'avis. Mais je trouve que ce n'est pas crédible, parce que si vous défendez quelque chose – des valeurs, ou si vous avez une opinion –, comment pouvez-vous la changer du jour au lendemain ? À moins d'avoir une bonne raison. Mais ensuite vous la changez à nouveau la nuit suivante."

Il affirme ainsi avoir compris avec l'expérience que l'opinion des gens changeait "très vite", même si cela est parfois "difficile" à gérer, surtout quand cela a un impact sur l'écurie. "Nous avons beaucoup de gens au sein de l'écurie et évidemment nous sommes tous des fans de la discipline. Nous sommes passionnés, et les gens suivent ce qui se dit et est écrit. Ça n'aide pas."

"Parfois, s'il y a quelque chose de négatif, ça prend un petit peu plus longtemps pour le sortir de la tête des gens. Mais c'est assez amusant, parce que trois jours avant [la victoire de Singapour], ils ont dit que tout allait mal, et ensuite, une course après, tout était super. Pour moi, ce n'est pas très grave, car je suis là depuis un long moment, et vous avez des hauts et des bas."

Roberto Chinchero in an interview with Sebastian Vettel, Ferrari

Roberto Chinchero lors de son entretien avec Sebastian Vettel, Ferrari

Même si son regain de forme récent a éloigné cette question, l'avenir de l'Allemand, en Formule 1 depuis 2007 et désormais âgé de 32 ans, reste incertain au-delà de 2020, année de la fin de son engagement actuel avec la Scuderia. Quand il lui a été demandé s'il voulait terminer sa carrière en rouge, il a répondu : "Je ne sais pas. Je veux dire, je crois que je ne regarde pas trop en avant, mais je ne sais pas. Je pense que ça dépendra beaucoup de ce qui va se passer avec les règles. Je pense que ça dépendra de l'année prochaine. Et à partir de là, nous verrons."

"Quelque chose doit se passer" en 2021

La discipline reine devrait révéler ce jeudi l'étendue de la refonte réglementaire initiée depuis de nombreux mois, avec au programme des changements importants au niveau des Règlements Technique et Sportif mais également l'apparition d'un Règlement Financier. Tout cela dans le but premier d'améliorer la compétition en rendant les luttes en piste plus faciles et en resserrant le plateau, tant sur le plan des performances que des moyens.

"Nous voyons que plus les règles restent longtemps en vigueur, plus le plateau tend à se resserrer", a expliqué Vettel, en référence à ce qui se passe actuellement avec une réglementation technique datant, globalement, de 2017 concernant les châssis. "C'est vrai pour les équipes du top 3, mais il y a encore un assez grand écart avec les écuries derrière. Vous aurez les meilleures équipes et les meilleurs pilotes à l'avant, qu'importe les règles, mais évidemment il serait plus sympa que tout le monde soit plus proche."

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Pour le quadruple Champion du monde, il est compliqué d'être optimiste concernant cette révolution mais il juge important que ce tournant soit réussi. "J'espère que tout ce qui va arriver sera bon pour la discipline. Parce que quelque chose doit se passer. Tout le monde dépense beaucoup d'argent pour essayer de trouver un petit peu de performance. D'une certaine manière, il faut une simplification."

"La frontière est toujours mince entre conserver l'ADN de la Formule 1 et essayer de rassembler tout le monde. On ne veut pas les mêmes voitures pour tous avec les mêmes moteurs, car ça ne serait plus de la Formule 1. Mais quelque chose doit se passer, sinon je pense qu'il sera très difficile de maîtriser l'avenir et les défis futurs des sports mécaniques."

Propos recueillis par Roberto Chinchero 

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