Analyse

Vettel, l'enfant gâté devenu populaire grâce à Ferrari

Le passage de Sebastian Vettel chez Ferrari a permis à de nombreux observateurs de la F1 d'apprécier plus grandement l'implication et le talent du quadruple Champion du Monde.

Sebastian Vettel, Ferrari fête sa deuxième place sur le podium

Sebastian Vettel, Ferrari fête sa deuxième place sur le podium

XPB Images

Sebastian Vettel, Scuderia Ferrari
La Grid Girl de Sebastian Vettel, Ferrari SF15-T.
Sebastian Vettel, Ferrari SF15-T
Sebastian Vettel, Ferrari SF15-T, dans les stands
Sebastian Vettel, Ferrari
Sebastian Vettel, Ferrari SF15-T
Podium : Le troisième Sebastian Vettel, Ferrari
Le troisième Sebastian Vettel, Ferrari fête la troisième place dans le parc fermé

Lors de la dernière épreuve en date, Sebastian Vettel a perdu 25 points face à Nico Rosberg dans sa quête de la place de dauphin du Championnat du Monde des pilotes 2015. Mais l’Allemand a accueilli ce résultat avec philosophie, n’hésitant par ailleurs pas à mettre son abandon sur le compte d’une erreur personnelle.

Vu en difficultés à de nombreuses reprises dans le freinage du virage 12 pendant les Essais Libres au Mexique, Vettel a connu une course agitée, marquée notamment par un contact avec son ancien équipier Daniel Ricciardo, puis par un tête-à-queue alors qu’il attaquait pour remonter dans les points. Une dernière erreur l’a envoyé dans une barrière de TecPro et a mis fin à sa course.

Un pilote devenu populaire avec la tenue rouge

La raison du flegme de Vettel tient simplement dans le fait que l’Allemand n’espérait sans doute pas se situer dans une telle position à ce stade de sa jeune carrière avec Ferrari, après avoir pris un grand pari. Comme Hamilton, qui avait quitté fin 2012 une équipe McLaren semblant sur le papier disposer de plus d’atouts que Mercedes à court terme, Vettel s’est lancé un défi sportif en quittant Red Bull Racing pour rejoindre une Scuderia alors moribonde. Bien lui en a pris : le quadruple Champion du Monde y incarne désormais le souffle d’air frais balayant Maranello, et l’optimisme retrouvé des Rouges après l'ambiance de culpabilité et d'impuissance constante entretenue par Fernando Alonso et l'ancien organigramme.

PHOTOS : La saison 2015 de Vettel avec Ferrari

Comme Hamilton lors de son transfert, c’est pour des raisons d’épanouissement personnel que Vettel a quitté Red Bull, où il était par ailleurs sérieusement contesté par Daniel Ricciardo. Fin 2013, après avoir acquis sa quatrième couronne, Vettel souffrait grandement du fait de ne pas être reconnu comme un grand talent de l’Histoire du Sport, en dépit des records accumulés avec l’équipe Anglo-Autrichienne.

C’est une peu une comédie de regarder en arrière et de voir qu’on disait de vous que vous étiez le pilote qui ne savait pas dépasser. Après juste deux courses, ceux-là avaient changé d’avis”, estimait Vettel début 2014, après avoir connu des courses difficiles avec la nouvelle unité de puissance Renault.

L'enfant gâté s'est retroussé les manches

Le déficit d’image du Champion était dû au fait que celui-ci avait presque toujours, au cours de sa carrière, disposé de la meilleure monoplace du plateau. Dès lors, les exploits de Fernando Alonso, outsider chez Ferrari, étaient salués par les fans, les Directeurs d’Equipes et ses propres pairs, tandis que ceux-ci oubliaient régulièrement de citer Baby Schumi dans la liste de leurs homologues les plus doués. Un problème dont fut vite conscient Bernie Ecclestone, qui savait qu'un transfert chez Ferrari pouvait contribuer à faire grandir le capital sympathie d'un pilote à ses yeux attachant.

Déjà fier de marcher sur les traces de son idole de Kerpen, Vettel a ainsi franchi le dernier pas qui le séparait de Schumacher, en rejoignant la Scuderia dans une ère sportivement creuse, afin d’entrer dans le cœur du public grâce à la combinaison rouge. Trois victoires et neuf autres podiums plus tard, la mission est hautement accomplie : beaucoup d’observateurs ont fait évoluer leur perception d'un pilote qu’ils découvrent sous un nouveau jour.

Gagner de la première ligne ou en remontant le peloton est identique", défend en tous les cas Vettel. "Vous êtes toujours le meilleur. Les gens donnent plus de crédit au fait de dépasser plus de pilotes qu’en creusant l’écart devant pour se construire une avance. Peut-être ne comprennent-ils pas à quel point il est important de creuser un écart?"

Une phrase qui prend en tous les cas tout son sens après le GP du Mexique, au cours duquel Lewis Hamilton a admis qu’il était impossible de s’approcher de Rosberg, qui est parvenu à se donner l’air nécessaire dans les moments-clés de la course. Se détacher en tête fut bien ce qui permit au N°6 de renouer la victoire après 8 courses de traversée du désert.

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