Vettel : Non, la Ferrari n'a pas été dominatrice
Sebastian Vettel affirme que la Ferrari SF71H n'a jamais réellement été dominatrice lors de la saison 2018 de Formule 1, notamment par rapport à la Mercedes W09 rivale.
Sebastian Vettel, Ferrari SF71H
Jerry Andre / Motorsport Images
Pour une deuxième saison de suite, la lutte pour le titre a opposé Lewis Hamilton à Sebastian Vettel, et encore une fois, c'est le pilote Mercedes qui a triomphé, ce dès le Grand Prix du Mexique. Malgré six victoires et six pole positions pour la Scuderia, dans les deux cas une pour Kimi Räikkönen et cinq pour Vettel, ce dernier estime que son bolide a été surestimé.
"C'est peut-être là que je n'ai peut-être pas le même avis que les autres gens", déclare Vettel pour Motorsport.com. "Je pense qu'il est absolument vrai de dire que nous avons une très bonne voiture, mais la perception des gens du fait que nous avions une voiture dominatrice, je ne pense pas que ce soit vrai. Je pense que si l'on regarde les résultats, je ne vois pas où est la domination."
"À Spa, nous n'avons pas fait la pole, peu importent les conditions. Nous avons gagné en raison de la façon dont le tracé de Spa est dessiné, avec Eau Rouge à fond notamment. C'est l'avantage de la montée. L'an dernier, nous manquions de puissance et c'est pourquoi le dépassement n'a pas marché. Cette année, nous n'avions pas [ce désavantage], donc j'ai pu garder l'avantage de l'aspiration et dépasser."
"Mais à vrai dire, Lewis était toujours une, deux, trois secondes derrière. Il avait le même rythme. Nous tournions dans le même dixième, et à un moment, il a renoncé. C'est pour ça que nous avons gagné avec huit secondes d'avance. Pour moi, ce n'est pas une course dominatrice. C'était une bataille très serrée. S'il avait été premier au premier tour, comme l'an dernier, où je pense que nous avions le même rythme, c'est lui qui aurait gagné et j'aurais fini deuxième."
Sur l'ensemble des qualifications des 19 Grands Prix déjà disputés en 2018, le score est de 12-7 à l'avantage de Mercedes, et la Flèche d'Argent la plus rapide devance en moyenne la Ferrari la plus véloce de 0"228 en Q3 – la SF71H était 0"052 plus compétitive sur les sept premières manches, avant que la W09 ne prenne l'avantage pour 0"330 sur les 12 séances qualificatives suivantes.
"Je pense qu'il y a eu beaucoup de courses où nous étions très proches et avions un très bon rythme en course, mais je ne pense pas qu'il y ait eu une course où nous avons dominé, alors qu'eux, je pense qu'oui. Si l'on regarde l'Espagne, la France, la Russie, je ne pense pas que nous ayons connu de telles courses", poursuit Vettel. À Barcelone et au Paul Ricard, Mercedes s'était imposé avec plus de 20 secondes d'avance sur Ferrari, alors qu'à Sotchi, l'écurie anglo-allemande avait signé le doublé avec une faible avance sur les monoplaces transalpines.
"Ne vous méprenez pas, je ne suis pas en train de dire que j'avais une mauvaise voiture, pas du tout, car je sais que j'ai une voiture compétitive. Mais contrairement à ce que pensent les gens, je ne pense pas que nous avions une voiture dominatrice."
Il est évidemment impossible d'occulter les nombreuses erreurs commises par Vettel en deuxième moitié de saison, mais le quadruple Champion du monde est convaincu que le manque de rythme récent de la SF71H a joué un rôle prédominant dans ce nouvel échec.
"Principalement, nous n'étions pas suffisamment rapides, vous savez. Car je pense qu'en fin de compte, il faut être suffisamment rapide pour se battre pour le championnat. Je pense avoir toujours dit l'an dernier et cette année qu'une chose allait déterminer l'issue du championnat : le fait d'être suffisamment rapide."
"L'an dernier, il était apparent que nous étions très bons jusqu'à la mi-saison, puis il y a peut-être eu des circuits qui ne nous convenaient pas, des abandons que nous avons eus, nous avons perdu notre élan. Mais nous avons aussi perdu cet élan parce que nous n'étions pas assez rapides."
"Je pense que cette année, malheureusement, ça a été similaire d'une certaine manière : il y a eu des courses où nous n'avions pas le rythme par rapport à Mercedes. Ils ont pu gagner des courses, c'était évidemment un point fort pour eux d'assurer l'obtention d'autant de points que possible. Mais nous ne sommes pas parvenus à en marquer suffisamment, et en l'espace de deux, trois, quatre courses, il y a eu un grand écart. Donc voilà, c'est dommage", conclut Vettel.
Propos recueillis par Roberto Chinchero
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