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Vettel s'oppose aux critiques de Brawn sur les F1 actuelles

Sebastian Vettel a répondu aux critiques formulées par Ross Brawn à propos du changement réglementaire de 2017, qui a rendu les monoplaces plus larges et plus rapides en virage.

Sebastian Vettel, Ferrari SF90

Photo de: Steven Tee / Motorsport Images

Alors que l'ensemble des règles pour 2021 ont été présentées la semaine passée en marge du Grand Prix des États-Unis, Ross Brawn, le manager sportif de la F1, a notamment insisté sur la réglementation technique. Alors qu'il décrivait les grandes lignes de ce que seront les monoplaces à partir de 2021, il s'est aussi permis de tacler très nettement le choix fait en 2017 de modifier les règles pour créer des monoplaces plus larges et plus rapides en virage en privilégiant le retour à beaucoup d'appui aérodynamique.

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"Ces voitures, entre 2016 et 2017, ont connu une immense augmentation de l'appui, et ça vaut le coup de revenir sur cette expérience parce que cela a été fait pour des raisons que je ne comprends pas", avait-il ainsi déclaré en conférence de presse, à Austin. "L'augmentation immense de l'appui, c'était 'rendons les voitures plus rapides, rendons la F1 meilleure'. Mais en fait, ce que nous avons fait, c'est d'empirer les choses car les voitures ne peuvent plus se battre. C'est un exemple de programme non réfléchi. Les voitures sont très rapides maintenant, mais elles ne peuvent pas faire la course."

Dans cette logique, la réglementation 2021 se veut un retour à des niveaux de performance proches des Formule 1 de 2016, avec des temps au tour attendus entre 3 et 3,5 secondes plus lents. Surtout, en générant de façon différente et moins d'appui aérodynamique (en se servant par exemple de l'effet de sol), l'objectif principal est de gommer la difficulté actuelle des pilotes à se suivre de près en raison des turbulences de la monoplace qui précède.

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Pourtant, en dépit des critiques formulées à son égard, la refonte réglementaire de 2017 avait été demandée par le GPDA (l'Association des Pilotes de Grands Prix), qui souhaitait entre autres un retour à des F1 plus rapides et spectaculaires. Aussi, quand Motorsport.com a demandé à l'un des actuels directeurs de l'association, Sebastian Vettel, s'il ressentait qu'une erreur avait été commise, il a répondu : "Pas du tout."

"Je pense que les voitures sont bien plus spectaculaires depuis 2017. Désormais, nous savons ce que les voitures peuvent faire, c'était assez lent avant ça. Évidemment, nous avions une traînée bien moindre, et c'était super dans les lignes droites, mais ce n'est pas ce qui est excitant pour nous. Et ça paraissait un peu plus lent que quelques années auparavant. Donc je ne pense pas qu'il s'agissait d'une mauvaise direction."

"La mauvaise direction, de mon point de vue, a été de rendre les voitures aussi lourdes, ce qui est évidemment lié d'une certaine façon à certaines mesures de sécurité, mais je pense que tout le monde l'accepte, et à l'unité de puissance. Je pense que c'est vraiment la plus grande différence si vous voulez comparer entre aujourd'hui et la F1 d'il y a 10 ou 20 ans, ou même plus."

Des F1 "sexy" mais moins d'air propre

De son côté, Nico Hülkenberg a reconnu qu'il n'avait jamais été simple de suivre des voitures de près, mais que les choses avaient empiré en 2017. "Honnêtement, pour moi, en dix années de F1, suivre une autre monoplace n'a jamais été simple. Chaque année, vous avez des difficultés. Il y a différentes magnitudes."

"Mais c'est vrai que, depuis la génération de voitures de 2017, ça a empiré et il est plus difficile de suivre des voitures, surtout de nouveau en 2018 et 2019 ; plus ils trouvent d'appui, plus il est difficile de maintenir la voiture derrière, vous perdez juste encore plus en proportion, donc c'est de plus en plus compliqué." Irait-il jusqu'à qualifier le changement de règlement en 2017 d'erreur ? "Une erreur ? Je ne sais pas. Je n'irais pas aussi loin."

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Quant à Daniel Ricciardo, il ajoute : "Les voitures sont sexy, grandes et larges, elles sont superbes. Elles sont plus belles qu'en 2016. Mais mon inquiétude était juste liée à la largeur en elle-même. Les circuits n'ont pas été élargis, les voitures oui, donc il y a moins de place pour dépasser."

"Sans parler de dépassement, en F1 vous cherchez la moindre petite portion d'air propre quand vous suivez une voiture. S'il est sur le vibreur intérieur, vous essayez de prendre un peu plus de vibreur, uniquement pour avoir de l'air propre sur l'aileron avant. Avec des voitures plus larges, il est plus difficile d'en trouver. Rien que ça, même en retirant l'appui, ça rend les choses plus compliquées. Il ne s'agissait peut-être pas de la meilleure chose à faire. Nous apprenons tous à aller de l'avant."

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