Incident de la grue en Q2 : Vettel prône la "tolérance zéro"

Après l'incident de Q2 au Grand Prix de Turquie, Sebastian Vettel a expliqué qu'il fallait une "tolérance zéro" sur les situations où des F1 sont envoyées en piste alors qu'un engin de levage s'y trouve.

Les commissaires retirent la monoplace de Nicholas Latifi, Williams FW43, d'un bac à graviers

Photo de: Charles Coates / Motorsport Images

L'incident de la Q2 des qualifications du Grand Prix de Turquie, qui a vu la séance reprendre alors même que l'engin de levage s'occupant de la Williams de Nicholas Latifi n'était pas évacué du dégagement du virage 8 et que certaines voitures sont arrivées dans cette zone sur un tracé particulièrement piégeux et humide, n'est pas vraiment passé auprès des pilotes, plus de six ans après l'accident qui a coûté la vie à Jules Bianchi au Grand Prix du Japon 2014.

Samedi soir, le directeur de course Michael Masi, responsable de la décision de relancer la séance, a tenté d'expliquer pourquoi il n'avait pas attendu d'être sûr que le travail soit terminé : "Nous avons libéré les voitures de la ligne des stands alors que le véhicule d'intervention allait vers la route d'évacuation, suite à des informations données à la direction de course par le clerk de course ["clerk" n'est pas traduit ici pour éviter la confusion avec le poste de directeur du GP occupé par Masi et auquel le clerk est en fait subordonné, ndlr] selon lesquelles le véhicule quitterait le circuit avant que les voitures, dans leur tour de sortie, n'atteignent le virage 8 où l'intervention avait lieu."

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"Dès qu'il est clairement apparu que le véhicule d'intervention avait été retardé dans son déplacement vers l'ouverture dans la barrière, nous avons étendu la zone du double drapeau jaune du virage 8 jusqu'au point d'entrée du virage 7 pour ralentir encore plus les voitures dans leurs tours de sortie. Clairement, ce n'est pas un scénario que nous voulons voir, et avec le recul nous aurions agi différemment et retenu les voitures jusqu'à ce que l'intervention soit terminée. Nous allons examiner nos procédures pour minimiser la probabilité de voir des incidents similaires à l'avenir."

Interrogés après la course sur le sujet, les pilotes Ferrari, n'ont pas vraiment goûté cet incident, Sebastian Vettel en tête, l'Allemand occupant le poste de directeur de l'Association des pilotes de Grand Prix (GPDA), particulièrement active sur les questions de sécurité. "Je pense que nous sommes tous humains", a déclaré celui qui est monté sur le podium à Istanbul. "Les erreurs, ça arrive. Mais cette erreur, c'est tolérance zéro, donc je pense que nous en sommes tous bien conscients et j'ai vraiment confiance dans le fait que ça ne se reproduira pas à l'avenir. Mais nous allons clairement en parler et en chercher les raisons."

Quant à Charles Leclerc, qui ne connaît que trop bien les risques d'une telle situation, lui qui a perdu son mentor et ami Jules Bianchi après son crash de Suzuka, il a déclaré : "Je pense que nous avons tous été un peu choqués de voir ça. Et nous allons probablement en parler tous ensemble au prochain briefing pour éviter ce type de situations, parce que, oui, inutile de dire ce qui est arrivé dans le passé dans ce genre de situations. Donc oui, je pense que ça ne devrait pas arriver, et il faut s'assurer que ça ne survienne plus."

"J'allais quand même vite..."

Les pilotes Renault s'étaient déjà étonnés, la veille, de la situation, Esteban Ocon ne manquant pas de rappeler que même si les risques étaient théoriquement réduits par le fait qu'il s'agissait de tours de sortie, la nécessité de maintenir les gommes en température était bien présente : "Nous étions sur un tour de sortie donc sans prendre de risque. Je ne prenais aucun risque, évidemment, mais j'allais quand même assez vite car il fallait maintenir le pneu en vie. Ce sera probablement une question pour la FIA lors de la prochaine réunion de pilotes de savoir pourquoi ça a été le cas [...] Ce n'est pas quelque chose que nous aimons voir, évidemment."

Quant à Daniel Ricciardo, comme Alex Albon samedi soir, il a émis l'hypothèse que des craintes concernant la luminosité aient pu jouer un rôle dans cette précipitation à débuter la Q2. "J'étais assez surpris qu'il y ait drapeau vert. Je ne sais pas ce qui pressait, j'imagine qu'ils s'inquiétaient peut-être de la lumière. Mais, comme on le sait, je ne pense pas que ça devrait arriver."

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