Villeneuve se félicite de l'interdiction de la "défense Verstappen"
Après les polémiques qui ont notamment entouré nombre de manœuvres défensives de Max Verstappen, la FIA a décidé de revoir son interprétation du règlement et de rendre punissables les décalages au freinage.
Photo de: Red Bull Content Pool
Cette vision de la course, largement partagée par les pilotes expérimentés, vise à contrer une habitude prise par une génération de pilotes plus jeunes tels que le Néerlandais ou encore Carlos Sainz, qui est celle d’attendre le moment où l’attaquant se décale pour se décaler eux-mêmes, le plus souvent dans la zone de freinage, ce qui augmente les risques de collision et, de fait, empêche les manœuvres offensives.
Jacques Villeneuve, souvent très critique de ces comportements en piste lorsqu’il officie au micro de Canal+, est évidemment heureux de voir que les instances ont décidé d’agir. "Bien. Enfin. C’était ridicule", lance-t-il dans un entretien exclusif pour Motorsport.com.
"C’était ridicule parce que ça empêchait les batailles. Regardez juste Suzuka, quand vous aviez Bottas et Hülkenberg [qui se battaient]. Bottas est resté à l’intérieur, a laissé assez de place, [nous avons vu] une belle bataille entre les deux. C’était bien, même pour nous. Et c’était correct."
"Ce que Verstappen et Sainz font : ils regardent dans leur rétroviseur et ils bloquent. Donc il n’y a même pas de lutte. Et c’est très dangereux. Ça ne fait simplement pas partie de la course. Mais j’imagine que ça fait partie de la nouvelle génération de course, parce que c’est ce qu’ils font dans les jeux vidéo, je pense. Je ne sais pas. Donc il est bien qu’ils prennent finalement une trajectoire et j’espère que ça va fonctionner."
Interrogé sur l’époque lors de laquelle il courait en F1, du milieu des années 1990 au milieu des années 2000, il rappelle : "Je ne me souviens pas que quelqu’un ait fait ça. Jamais. Je n’ai jamais fait ça. Et je pense que si un pilote faisait ça une fois, à la prochaine course ou au prochain tour, vous le mettiez dans le mur, et c’était fini, ça ne serait plus jamais arrivé."
"Mais c’était une époque où la course était dangereuse. Donc il y avait plus de respect entre les pilotes et vous ne faisiez pas des choses qui étaient encore plus dangereuses parce que rien qu'en pilotant, il y avait un grand risque de mourir. Je crois qu’aujourd’hui les voitures sont si sûres qu’ils pensent pouvoir faire ce qu’ils veulent. Je pense que c’est le problème."
Propos recueillis par Erwin Jaeggi
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