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Volte-face des motoristes, toujours pas de règlement pour 2021

Les discussions autour de la réglementation moteur pour 2021 en F1 sont plongées dans une grande incertitude : les motoristes impliqués remettent en cause la direction prise par Liberty Media et la FIA.

Le départ

Photo de: Steven Tee / Motorsport Images

Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1 W09, devant Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09, Kimi Raikkonen, Ferrari SF71H, et le reste du peloton au départ
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09
Ross Brawn, directeur de la compétition du Formula One Group
Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1 W09, à la lutte avec Sebastian Vettel, Ferrari SF71H
Cyril Abiteboul, directeur général Renault Sport F1
Lewis Hamilton, Mercedes-AMG F1 W09
Chase Carey, Président de la Formule 1
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1, sur la grille de départ
Toto Wolff, directeur de Mercedes F1 et Andy Cowell, directeur général, Mercedes AMG High Performance Powertrains
Max Verstappen, Red Bull Racing RB14
Chase Carey, PDG du Formula One Group, et Andy Palmer, PDG d'Aston Martin, sur la grille
Lewis Hamilton, Mercedes-AMG F1 W09
Toto Wolff, directeur de Mercedes AMG F1
Sergio Perez, Force India VJM11 et Lance Stroll, Williams FW41
Christian Horner, directeur de Red Bull Racing

Liberty Media – propriétaire de la Formule 1 – et la FIA ont annoncé dès l'automne dernier les bases d'un futur règlement moteur simplifié, comprenant la suppression du MGU-H, avant que des discussions se poursuivent au cours des derniers mois. S'ils avaient émis des réserves, les motoristes aujourd'hui engagés en Formule 1 avaient ensuite fait savoir qu'ils acceptaient la disparition de cet élément, et la FIA souhaitait présenter une réglementation complète et définitive à la fin du mois de juin

Cependant, un revirement de situation lors de la dernière réunion du Groupe Stratégique F1, organisée la semaine dernière, a vu les motoristes faire volte-face et exprimer leur souhait de conserver un package proche de celui actuellement en vigueur, avec le MGU-H.

Ce rétropédalage s'appuie essentiellement sur le fait qu'aucun nouveau motoriste ne se soit pour le moment engagé à rejoindre la F1 en 2021, alors qu'il s'agissait là de l'argument majeur des législateurs pour changer la réglementation.

Porsche a été impliqué dans toutes les discussions mais n'a pas encore pris la décision de lancer un programme F1, notamment en raison du scandale Dieselgate qui affecte plus largement le groupe Volkswagen. Autre motoriste ayant pris part aux discussions et ayant manifesté son intérêt, Aston Martin reste également en position d'attente. La récente annonce de la collaboration dès 2019 entre Red Bull Racing et Honda a également changé la donne.

Pourquoi changer si personne ne vient ?

Estimant qu'il n'y a pas de raison d'investir des sommes conséquentes pour modifier leurs unités de puissance alors qu'aucun nouveau motoriste ne viendrait se joindre à eux, les constructeurs souhaitent donc discuter d'un compromis qui pourrait inclure l'utilisation de plus de carburant pour avoir plus de puissance, ainsi que l'apparition de pièces standardisées.

"Il y a encore beaucoup à discuter", admet le directeur de Mercedes, Toto Wolff. "On nous a présenté quelque chose, qui impliquerait une refonte de la conception du moteur. Les quatre motoristes actuellement engagés en F1 auraient donné leur préférence, avec une compréhension de notre part qui est que nous avons peut-être besoin d'un peu plus de bruit, ainsi que d'une discussion importante sur la consommation de carburant."

"Mais le simple fait de redessiner un moteur sans que personne d'autre n'arrive n'a pas beaucoup de sens. Si quelqu'un veut s'engager en F1 comme nous l'avons fait nous-mêmes, comme tous les quatre [Mercedes, Ferrari, Renault et Honda] nous l'avons fait, en traversant des hauts et des bas, avec les dépenses et l'investissement qu'il faut, alors discutons de la réglementation moteur. Mais si personne ne vient, ça devient un débat théorique."

La position de Toto Wolff est partagée par Christian Horner, d'autant que Honda est depuis le début le motoriste le plus enclin à conserver le MGU-H. Pour le directeur de Red Bull Racing, il est certain que le manque d'intérêt de nouveaux motoristes devient un problème.

"En fin de compte, l'instance dirigeante et le détenteur des droits commerciaux doivent faire ce qu'ils croient être bon pour la F1. Il semble que personne ne va venir, donc je pense vraiment que c'est à la FIA et à Liberty de décider : que veulent-ils ?", interroge-t-il.

Chez Renault, le discours n'a pas changé et abonde dans le même sens, tandis que le temps commence à presser pour aboutir à une décision finale sur ce que sera la motorisation des F1 dans moins de trois ans.

"Nous devrions toujours donner la priorité à la stabilité", martèle auprès de Motorsport.com le directeur général de Renault Sport Racing, Cyril Abiteboul. "Je pense que c'est la base de tout, particulièrement en F1, où c'est un environnement tellement concurrentiel et coûteux. C'est vrai pour les moteurs, c'est vrai pour tout le reste, pour le développement aérodynamique, etc."

"Je crois que nous sous-estimons le bénéfice de la stabilité des coûts pour tout le monde, pour les motoristes comme pour les équipes, pour le spectacle aussi, car nous voulons des courses serrées."

Avec Adam Cooper 

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