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Webber - Ce n'est pas la F1 à laquelle nous étions habitués

Un an après avoir quitté la Formule 1 pour rejoindre l'Endurance, Mark Webber porte un regard amer sur ce qu'est devenue la catégorie reine en 2014

Un an après avoir quitté la Formule 1 pour rejoindre l'Endurance, Mark Webber porte un regard amer sur ce qu'est devenue la catégorie reine en 2014. Les sujets sont nombreux pour faire grincer les dents de l'Australien, qui ne cache pas son inquiétude pour une discipline dans laquelle il a évolué pendant plus d'une décennie. "Je parle du statut… de la prospérité du sport", lance-t-il avec préoccupation.

Avec le recul qui est désormais le sien, l'ancien pilote Red Bull regrette de voir une F1 qui, selon lui, a perdu les ingrédients nécessaires à en faire la plus belle et la plus à part des catégories.

"Regardez Kimi [Räikkönen]. Ce n'est pas de la course. Si vous pouviez piloter les voitures à la limite, il serait là ; un tour plus rapide après l'autre. Il est complètement frustré", constate Webber dans les colonnes du Salzburger Nachrichten.

Son sentiment est également réservé sur l'arrivée en F1 de Max Verstappen à tout juste 17 ans, mais également sur l'évolution technique du règlement.

"Je ne suis pas sûr que les gens veulent payer un billet 400€ pour voir courir un jeune de 17 ans", s'interroge Webber. "Nous avons eu d'autres cas, comme Fernando [Alonso] ou Kimi [Räikkönen], mais ils étaient des cas très particuliers car les voitures étaient bien plus difficiles à piloter, notamment physiquement. La probabilité de défaillance était bien plus grande. Maintenant, c'est assez embarrassant quand une F1 sort des stands : c'est comme une GP2, légèrement plus forte ; ce n'est pas la Formule 1 à laquelle nous étions habitués."

Frustrant pour les pilotes et les fans

"Cela fait quelques mois que je n'ai pas regardé une course complète à la télévision. Après le Brésil, j'étais dans une voiture à écouter la radio, et 85% des sujets de conversation concernaient les pneus. C'est frustrant, pas seulement pour les pilotes mais aussi pour les fans."

Dans l'ensemble, c'est l'évolution de la F1 au cours des cinq dernières années qui déçoit Webber, qui pointe de nombreux points incohérents à ses yeux.

"Le DRS est embarrassant", estime-t-il. "C'est tellement différent du milieu des années 2000. Je crois que le développement des trois ou quatre dernières années ne s'est pas fait en faveur des fans. Quatre arrêts au stand, qu'est-ce que cela signifie ? Et ces pilotes payants ; nous devrions avoir absolument les meilleurs pilotes en F1, mais certains gars sont là car ils peuvent offrir 400 000€ pour une seule journée d'essais."

Chez Red Bull, Webber aura été le coéquipier d'un Sebastian Vettel dominateur, décrochant alors ses quatre titres mondiaux. Aujourd'hui, il assiste sans grande surprise au départ de l'Allemand, qui va se lancer un nouveau défi. Une issue à laquelle il s'attendait.

"Je me suis toujours attendu au fait qu'il parte éventuellement là où nous pensons tous qu'il sera [Ferrari]. Sa prochaine équipe sera sa dernière en F1", prédit Webber. "Il était frustré, il veut des résultats, mais il sait aussi mieux que quiconque qu'il devra être patient. Peut-être que cette décision est vraiment correcte. Quand Lewis [Hamilton] a quitté McLaren, tout le monde disait qu'il était fou. Et regardez-le maintenant."

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