Webber juge l’éviction de Kvyat "sévère" mais pas étonnante
Pour avoir passé de nombreuses années chez Red Bull Racing et y avoir terminé sa carrière, Mark Webber sait comment les dirigeants de l’écurie autrichienne peuvent raisonner.
À ce titre, il juge que l’échange de baquets annoncé la semaine dernière entre Max Verstappen et Daniil Kvyat n’a rien de vraiment surprenant. Si une équipe pouvait se permettre d’accélérer le mouvement à ce point, c’était bien celle de Milton Keynes.
Kvyat a été remplacé suite à un Grand Prix de Russie chaotique, marqué par son double accrochage avec Sebastian Vettel, mais Webber estime comme beaucoup d’autres que ce changement de line-up trouve son origine ailleurs qu'à Sotchi.
"C’était probablement sur la table avant même la Russie, donc d’une certaine manière on sentait qu’il y avait probablement quelque chose dans l’air", estime Webber auprès de NBC Sports. "Ils l’ont fait. Et nous allons voir si Max peut encore battre des records avec Red Bull. Il n’a pas le choix. Il doit être prêt."
Impossible de se cacher en F1
Pour Webber, Red Bull s’est laissé guider par son intuition et sa volonté de performance immédiate, là où d’autre équipes auraient attendu la fin de la saison.
"[Kvyat a] eu une année et 30% en termes de temps", constate l’Australien. "Ils croient qu'il n'en a pas fait assez. À leurs yeux, il n’en a pas fait assez et ils voient qu’un autre gars en fait suffisamment. Habituellement, on attend jusqu’à la fin de l’année, mais évidemment, on sait que ça arrive parfois, particulièrement avec Red Bull. Ils changent quand ils le sentent, bang !"
"Helmut [Marko] veut seulement de la performance. Il veut mettre le gars le plus rapide dans le meilleur scénario aussi vite que possible. Les gens disent que Dany a été rétrogradé en raison des erreurs qu’il a commises, mais c’était probablement une accumulation jusqu’au point où ils n’étaient pas heureux de l’ensemble de ses performances."
S’il n’est pas surpris, Webber n’en pense pas moins que la mise à l’écart de Kvyat est un procédé "sévère" à l’encontre du pilote russe, qui avait décroché un podium à Shanghai deux semaines avant son dernier Grand Prix pour l’équipe autrichienne. Mais l’aspect impitoyable de la catégorie reine n’a rien de nouveau.
"Oui, j’ai le sentiment que c’est sévère, mais c’est un gros business et les choses bougent vite, et je crois aussi qu’ils ont pris un peu d’avance sur le marché 2017, pour s’assurer que tout soit prêt", estime Webber. "Comme d’habitude en F1, ce ne sera plus du tout un sujet de discussion dans six mois, même dans trois mois. Tout le monde sera passé à autre chose. En Formule 1, il n’y a nulle part où se cacher."
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