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Webber - Cette saison, "les pilotes vont de nouveau mériter leur salaire"

Mark Webber, ancien pilote Jaguar et Red Bull en Formule 1, pense que le règlement 2017 va remettre au défi les pilotes et permettre des temps au tour aussi rapides que ceux du milieu des années 2000.

Pascal Wehrlein, Mercedes AMG F1 teste les pneus Pirelli 2017

Photo de: Pirelli

Kimi Raikkonen, Ferrari teste les pneus Pirelli 2017
Mark Webber, Red Bull Racing, RB3
Kimi Raikkonen, Scuderia Ferrari, Fernando Alonso, McLaren Mercedes, Mark Webber, Red Bull Racing, et Nick Heidfeld, BMW Sauber F1 Team
Mark Webber, pilote Porsche Team en WEC / présentateur Channel 4
Sébastien Buemi, Red Bull Racing, teste les pneus Pirelli 2017
Mark Webber, pilote Porsche en WEC et consultant Channel 4
Daniel Ricciardo, Red Bull Racing teste les pneus Pirelli 2017

Alors que les premiers essais hivernaux de la saison 2017 du grand cirque approchent à grands pas - du 27 février au 2 mars pour la première session -, tous les observateurs rivalisent de prédictions concernant la rapidité des bolides sous la nouvelle réglementation.

Cette dernière, en mettant bien plus l’accent sur l’aérodynamique, va autoriser une meilleure vitesse de passage en virages que les saisons précédentes, ce qui devrait permettre de gagner une poignée de secondes par rapport à 2015, année qui a été pris comme référence pour quantifier l’augmentation attendue.

Interrogé en marge des 12 Heures de Bathurst ce week-end, Mark Webber, observateur avisé de la discipline, qu’il commente pour Channel 4, s’attend à des monoplaces spectaculaires, aussi rapides que celles du milieu des années 2000, et n’oublie pas l’importance de l’unité de puissance dans l’effort global de la F1, puisqu’il faudra aussi atténuer l'impact négatif de la traînée supplémentaire.

"L’aspect sportif devrait être un bon pas en avant, les voitures vont être plus rapides qu’elles ne l’ont été depuis un moment. Les pilotes vont de nouveau mériter leur salaire, et ils vont de nouveau suer sur le podium, ça sera super."

"Ils vont retrouver des temps au tour auxquels nous étions habitués il y a dix ans. Je pense que ça sera bon à regarder, visuellement. Les voitures vont avoir plus d’appui aérodynamique, l'accent va être mis plus que jamais sur la puissance."

"Il va falloir un plus gros moteur, plus que ce que l’on a jamais fait, en raison des pneus plus larges et de la traînée plus importante. Les voitures vont être assez lourdes, avec des pneus plus larges, ce qui est un peu malheureux, parce que cela va les ralentir."

Cependant il estime qu’il faudrait encore agir en termes de look, sur les pneus. "Les voitures vont être correctes, à part le profil des pneus qui est nul. Nous avons besoin d’un pneu de plus grande taille. Ils sont assez petits à ce niveau, mais le reste semble très bien."

Comparaison de la vitesse

Pour rappel, les changements réglementaires pour cette saison prennent leur origine dans le fait que les Formule 1 de l'ère du V6 turbo hybride ont été jugées trop peu performantes par rapport aux monoplaces précédentes, et notamment celles de la fin des années 2000.

L'analyse des données issues des Grands Prix d'Espagne montre comment le rythme a évolué et notamment comment la vitesse en course a diminué en dix ans, quand celle en qualifications est restée relativement stable. Il faut dire qu'en course, les pilotes démarrent avec le plein d'essence et devaient composer avec des pneus à forte dégradation - "devaient" car ce dernier aspect sera gommé en 2017.

Entre 2007 et 2016, le premier tour lancé le plus rapide d'un Grand Prix à Barcelone a été l'œuvre de Kimi Räikkönen, sur Ferrari, en 2008. Ce tour a eu lieu après une voiture de sécurité sortie en piste suite à l'accrochage entre Sutil, Coulthard et Vettel. Le Finlandais a signé 1'23''035 puis 1'22''934, 1'22''703 et 1'22''947.

Neuf ans plus tard, dans une configuration similaire, à savoir les premiers tours lancé suivant une apparition très rapide du Safety Car (pour l'accrochage Rosberg-Hamilton), Daniel Ricciardo, certes au volant d'une voiture moins rapide que les Mercedes, avait signé 1'30''042, puis 1'30''264, 1'30''506 et 1'30''577.

Pour résumer un peu grossièrement, si la F2008 et la RB12 avaient couru en même temps et avec leur règlement respectif, la Ferrari de 2008 aurait eu une trentaine de secondes d'avance au bout de ces quatre tours lancés.

Pole GP2/F1 à Barcelone entre 2007 et 2016

 

Pole GP2

Pole F1

2007

87,713s

81,421s*

2008

87,547s

81,813s*

2009

87,510s

80,527s*

2010

87,727s

79,995s

2011

90,473s

80,981s

2012

90,655s

82,285s

2013

88,706s

80,718s

2014

89,293s

85,232s

2015

89,273s

84,681s

2016

87,807s

82,000s

* Temps réalisés avec l'essence pour débuter la course

Premiers tours lancés du leader à Barcelone de 2007 à 2016

 

2e tour

3e tour

4e tour

5e tour

Total

2007

83,751

83,561

83,017

83,109

333,438

2008*

83,035

82,934

82,703

82,947

331,619

2009*

84,325

83,898

83,849

83,744

335,816

2010

88,430

88,074

87,990

87,608

352,102

2011

90,812

90,606

90,012

90,318

361,748

2012

90,597

90,382

90,011

90,248

361,238

2013

91,123

91,188

90,671

91,064

364,046

2014

92,010

92,104

91,913

92,028

368,055

2015

92,313

91,755

92,027

91,908

368,003

2016*

90,042

90,264

90,506

90,577

361,389

* Le Safety Car a été déployé dès les premiers tours de ces GP. Les tours sous SC ne sont pas pris en compte dans ce tableau

Avec Charles Bradley et Andrew van Leeuwen

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