Pour Whiting, Bottas n'aurait pas été pénalisé si Vettel avait crevé
Le directeur de course de la Formule 1 a livré son opinion sur les incidents impliquant Valtteri Bottas lors du Grand Prix de Hongrie 2018, et notamment sur celui avec Sebastian Vettel.
Sebastian Vettel, Ferrari SF71H et Valtteri Bottas, Mercedes-AMG F1 W09
Mark Sutton / Motorsport Images
Sous la pression d'un Sebastian Vettel armé de gommes plus performantes durant quasiment 25 tours, Valtteri Bottas a fini par être en position d'être dépassé lors du 65e tour. Le Finlandais, qui s'était décalé à l'intérieur du premier virage pour parer une attaque de son adversaire, a légèrement patiné à la réaccélération, a été décroisé et a vu la Ferrari #5 le dépasser progressivement à l'approche du virage 2.
Tentant tout de même de maintenir l'intérieur, Bottas a obligé Vettel à le tasser légèrement tout en prenant rapidement le virage. Coincé entre l'herbe et la Ferrari, le #77 a percuté l'arrière de la SF71H, abîmant son aileron avant mais ne causant pas de dommages graves à la monoplace de la Scuderia.
Après que l'incident a été "noté" par les commissaires, ces derniers ont décidé de n'ouvrir aucune enquête, jugeant qu'elle n'était pas "nécessaire" et donc de ne pas intervenir à l'encontre d'un des deux pilotes.
Charlie Whiting, directeur de la course de la FIA, est revenu par la suite sur cette décision en livrant sa vision des choses : "Mon opinion personnelle est que l’on dit normalement qu’il y a un incident de course si aucun pilote n’est totalement ou majoritairement responsable. C’est ce que les commissaires utilisent comme critère. Je crois que Seb aurait probablement pu lui laisser un petit peu plus de place et Valtteri aurait probablement pu freiner un peu plus tôt."
Quand il lui est demandé si les choses auraient été différentes en cas de crevaison de Vettel, il juge pour sa part que rien ne l'aurait justifié : "Les commissaires examinent l’incident en lui-même, pas les conséquences. C'était ce que c'était, je pense qu'il s'agissait d'un incident de course. Il y aurait eu plus de cris et de hurlements si Seb avait eu une crevaison, mais je pense que la décision aurait probablement été la même."
Plus tard, en tentant de résister à Daniel Ricciardo avec sa Mercedes endommagée, Bottas a été à l'origine d'un second accrochage, cette fois au virage 1 du 68e tour. Dans ce cas, les commissaires ont bien ouvert une enquête et ont sanctionné le Finlandais de 10 secondes de pénalité et de deux points sur sa Super Licence.
Whiting estime que c'est bien le fait d'avoir voulu lutter malgré une aileron avant cassé qui a été à l'origine de la sanction : "Je pense que ce que [les commissaires] ont pris en compte a été le fait qu’il savait qu’il avait une voiture endommagée, une voiture compromise, et qu’il essayait de se battre contre une qui était parfaite, je pense que c’est ce qui a fait la différence."
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