Williams a besoin de "progrès inouïs" pour lutter contre Mercedes et Ferrari

Arrivé en début de saison 2014, et alors que la saison 2013 avait été catastrophique pour Williams, Felipe Massa a finalement connu la meilleure période de la structure de Grove depuis le début des années 2000.

Cependant, pour le Brésilien, ce regain, en partie dû aux performances du moteur Mercedes, n’est pas suffisant et il faut viser plus haut. Et pour cela, il faut que les progrès soient significatifs.

"Les deux saisons ont été vraiment, vraiment bonnes, mais nous voulons plus. Nous savons que pour se battre avec ces équipes à l’avant, Mercedes et Ferrari, vous devez faire des progrès inouïs d’une année sur l’autre," a-t-il déclaré lors du salon Autosport International.

"C’est comme ça. Surtout quand vous regardez ces équipes, elles ont bien plus d’opportunités, bien plus d’argent, bien plus de budget à placer dans la voiture, ce qui, nous le savons, a un effet à la fin."

Le Pauliste se dit fier des progrès réalisés à partir de 2014 et estime y avoir contribué : "Le travail que tout le monde a fait ensemble, je sens vraiment que j’ai été à l’intérieur de cette progression, et je suis vraiment fier."

Impossible d’être heureux en étant troisième

Mais il n’est pas question de se reposer sur ses lauriers et de se satisfaire d’un rang, déjà intéressant dans le contexte actuel, de troisième du Championnat des constructeurs : "En fait, nous voulons plus. Il est impossible d’être très heureux quand vous finissez troisième du Championnat."

"Nous nous battons contre des équipes plus grandes que nous, et nous savons que ce n’est pas facile d’être devant elles. Nous étions devant beaucoup de grosses équipes, et c’est super, mais nous voulons plus."

"McLaren, ils ont eu un très gros problème [en 2015], ils avaient beaucoup de mal. Mais je pense qu'en Red Bull, nous avons vraiment battu une équipe bien plus grosse, une équipe qui a gagné beaucoup de Championnats dans un passé récent."

Dans les faits, si Red Bull a bel et bien terminé derrière Williams, le niveau de fiabilité des unités de puissance des deux monoplaces tempère quelque peu cette comparaison.

"Nous n’étions pas si loin de Ferrari aussi, mais ils ont été meilleurs. Mais nous travaillons dur pour 2016. J’espère que nous pourrons faire mieux que ce que nous avons fait jusqu’à maintenant."

Progresser sur l'aérodynamisme

Les deux dernières Williams ont brillé par leur vitesse de pointe et leur finesse. Mais, dans le même temps, elles ont pêché sur le plan aérodynamique et, par là même, celui de la dégradation pneumatique. Logiquement, c’est donc dans ce sens que l’écurie travaille pour 2016.

"La chose la plus importante que nous devons améliorer est l’aérodynamisme de la voiture. Nous devons donner plus d’appui à la voiture, donc nous devons progresser dans ce domaine par rapport aux équipes avec lesquelles nous luttons."

"Je dirais que le moteur que nous utilisons est un moteur similaire à [l’écurie] Mercedes, qui est le meilleur moteur en F1, mais Ferrari revient vraiment beaucoup. Je ne sais pas à quel point le Mercedes est meilleur que le Ferrari, mais Ferrari est très, très proche, c’est la raison pour laquelle ils ont énormément progressé."

"Mais je dirais peut-être que là où nous devons progresser le plus est sur l’aérodynamisme, c’est ce sur quoi nous travaillons, peut-être déjà depuis le milieu de l’année dernière jusqu’à aujourd’hui. J’espère que nous pourrons voir quelques améliorations dans ce domaine."

Enfin, questionné sur sa collaboration avec son équipier, Valtteri Bottas, il affirme qu’elle est à la base des bons résultats de Williams : "Nous nous respectons d’une bonne façon. Je pense que nous travaillons avec l’équipe d’une bonne manière, ce qui aide vraiment pour la position à la fin. C’est aussi grâce au travail que nous faisons tous les deux pour l’équipe, en allant à l’usine, au simulateur, mais aussi en poussant l’équipe pour des idées pas si différentes."