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Williams fataliste par rapport à la toute-puissance des top teams

Comme Monisha Kaltenborn (Sauber), Claire Williams dirige une équipe indépendante en Formule 1 et fait face à un grand défi quotidien pour assurer la pérennité du team et son équilibre financier

Comme Monisha Kaltenborn (Sauber), Claire Williams dirige une équipe indépendante en Formule 1 et fait face à un grand défi quotidien pour assurer la pérennité du team et son équilibre financier. Mais à l’inverse de la Directrice de l’Equipe suisse, Williams se montre moins agressive contre les top teams et adopte une position ouverte, aussi bien du côté des grandes forces (contre l’établissement de budgets limités) que des plus petites (sollicitant une mesure des coûts en F1 et une meilleure répartition des ressources commerciales).

« Il y a des équipes qui sont contre la limitation des coûts, et c’est OK », estime ainsi Williams, tranchant avec le discours de Sauber. « Dans un monde idéal, tout le monde en voudrait une ».

C’est donc avec fatalisme –ou réalisme- que Williams se penche sur une façon de trouver une solution satisfaisante pour tous sur le long terme. Toujours très diplomate avec le Groupe Stratégique composé de 6 teams ayant pris de nombreuses décisions récentes en F1 (dont Williams fait partie pour des motifs historiques), Williams ne souhaite froisser personne, au risque de paraître assise entre deux chaises.

« Personne, et particulièrement pas les grandes équipes, ne va s‘entendre sur un budget plafonné pouvant amener un grand retour d’une équipe comme la nôtre », assure-t-elle ainsi, consciente du fait que chacun défend avant tout son bout de gras. « C’est donc un débat que l’on ne peut pas gagner ».

Ce constat fait, Williams se pose la question de l’attitude à adopter pour ne pas laisser son team se faire manger par le contexte politico-financier de la F1 contemporaine. Car suivre la position du Groupe Stratégique n'est sans doute pas la position à privilégier pour Williams, qui dispose d'une structure bien différente de celle de Red Bull, Ferrari, McLaren ou Mercedes. La dernière équipe faisant partie de Groupe est Lotus, et partage une situation ambigüe au moment de confronter ses intérêts directs et ceux du Groupe.

« Quelle est la suite à donner ? Il faut regarder les règles sportives et techniques et voir s’il est possible de réduire les coûts ; et ce travail est en cours. Je pense que nous n’avons pas trouvé de réponse sur ce point et cela requiert beaucoup d’attention, sans affecter l’ADN du sport ».

Williams accepte que la F1 demeure un sport de Recherche et Développement et que limiter les ressources d’équipes mieux dotées constitue un détournement de la nature même du sport. Un point de vue d’autant plus intéressant que Williams est loin d’être en position de force depuis une bonne décennie.

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