Williams veut que Latifi fasse confiance à son instinct

Après deux premières saisons studieuses en Formule 1, Nicholas Latifi doit délaisser la réflexion pour l'instinct lorsqu'il est au volant, estime l'écurie Williams.

Nicholas Latifi, Williams FW43B

Nicholas Latifi, Williams FW43B

Zak Mauger / Motorsport Images

Avec le départ de George Russell à destination de Mercedes, Williams se retrouve sans leader établi parmi ses pilotes en 2022. Désormais associé à Alexander Albon, Nicholas Latifi peut-il assumer ce rôle ? Les performances du Canadien se sont progressivement améliorées au fil d'une saison 2021 où il a même marqué sept points, même si elles n'ont pas atteint celles de son chef de file.

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Avec son approche studieuse et son esprit analytique, Latifi peut réussir s'il parvient à se libérer mentalement lorsqu'il est en piste, estime Dave Robson, directeur de la performance chez Williams. "Je pense que cette année a été un peu plus en dents de scie que nous ne l'espérions", confie Robson. "Nous avons un peu rebondi entre les qualifications et le rythme de course, mais il a quand même un grand talent de pilotage ainsi que pour comprendre et expliquer les problèmes."

"Bien sûr, [2022] représente une énorme remise à zéro. Les voitures sont complètement différentes, il y a aussi un nouveau coéquipier, je pense donc qu'il a une opportunité de vraiment briller. Je pense qu'il reste possible qu'il le fasse. Il a ce qu'il faut, mais il doit peut-être faire un peu plus confiance à son instinct. Peut-être qu'il suranalyse toujours, ce qui joue éventuellement un rôle dans ce problème qui va et vient. Il a bel et bien tendance à trop réfléchir, et il est presque trop intelligent pour piloter avec seulement son instinct. Mais – et c'est crucial – il a bel et bien cet instinct."

Robson estime par ailleurs que disposer d'une monoplace plus compétitive pourrait donner un coup de fouet à la confiance de Latifi. "Il en est capable, mais je pense que c'est comme savoir qui arrive en premier entre la poule et l'œuf", philosophe-t-il. "Que la voiture soit un peu plus rapide lui permet de se détendre un peu, surtout au début des qualifications. Il peut commencer à faire confiance à son instinct, à piloter comme il en est capable et comme le font la plupart des pilotes. Il peut entrer dans ce cercle vertueux et faire du bon travail, certainement."

Reste à savoir, s'il applique ces conseils, quelle sera la pointe de vitesse d'un pilote qui n'a signé que trois pole positions depuis le début de sa carrière en sport automobile : c'était en British F3, avec un plateau de huit voitures seulement, puis en 2018 dans l'obscur championnat de Fórmula México.

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Propos recueillis par Alex Kalinauckas

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