Wolff : La F1 doit quitter les circuits aux allures de "parking de supermarché"

Directeur exécutif de Mercedes, Toto Wolff a participé la semaine dernière à la célèbre course italienne sur route, la Mille Miglia. Une expérience qui l'a un peu plus convaincu de ce dont la F1 a besoin pour être plus attractive aux yeux des fans : retourner sur des circuits aux racines "old school".

"L'ADN de F1 est fait de la meilleure technologie, avec les meilleurs pilotes assis sur une fusée et essayant de la piloter", estime Toto Wolff. "Curieusement [lors de la Mille Miglia], j'ai compris pourquoi j'aimais ce sport. Il s'agit de faire quelque chose que personne d'autre n'ose faire, et avec la passion pour les voitures." 

"Les sports mécaniques, c'est la vie, et il y a tellement de passion, tellement d'émotion, à travers toutes les générations de voitures et de pilotes. Pour piloter ces voitures aujourd'hui, il faut du courage, il en faut plus sur certains circuits que d'autres, et nous ne voulons pas courir sur des circuits qui sont comme des parkings de supermarché."

"Quand on manquait un virage autrefois, on mourait ou on était blessé. Aujourd'hui, on manque un virage, on part au large et on reprend la piste. Mais pas à Monte Carlo, peut-être pas à Spa, peut-être pas à Monza, et peut-être pas à Suzuka. Nous devons revenir sur des circuits où l'on prend conscience de qui est le meilleur. [Monaco] est un de ces circuits. C'est là que nous devons revenir."

Davantage de circuits urbains ?

Wolff estime également que cela peut passer par le fait de se rendre sur davantage de circuits urbains à l'avenir. "Le succès de la Formule E se fait en ville", rappelle-t-il en guise d'exemple. "Les voitures ne sont pas spectaculaires, mais elles semblent rapides dans un contexte urbain, et on peut voir l'attractivité de Monte Carlo. Je pense donc que nous devrions nous éloigner des infrastructures ressemblant à des aéroports. Ce n'est pas spectaculaire."

"Je peux monter dans une F1 [sur des circuits comme ça]. Donnez-moi deux semaines d'entraînement, je partirai en tête-à-queue cent fois, je regarderai les données, et peut-être que j'irai assez vite car il n'y a pas de risques."