Wolff : "Plutôt prendre feu" que de ne pas rattraper le moteur Ferrari
Alors que Ferrari continue d'impressionner avec son unité de puissance, le directeur exécutif de Mercedes, Toto Wolff, affirme qu'il préférerait "prendre feu" plutôt que ne pas revenir au niveau de la Scuderia.
Photo de: Manuel Goria / Motorsport Images
En marge du Grand Prix de Hongrie, Toto Wolff est revenu devant les médias sur les performances récentes des moteurs Ferrari mais aussi sur le travail qu'allait fournir Mercedes pour tenter de combler l'écart qui s'est créé. Morceaux choisis de son intervention, où il répondait à des questions de différents journalistes.
Vous pensez pouvoir revenir au niveau du moteur Ferrari avec la prochaine évolution ou va-t-il juste falloir faire avec ?
Non, nous n'allons pas faire avec. C'est bien d'être dans une situation où vous êtes le challenger. Depuis 2013, nous n'avons plus été challengers et il est difficile d'être la référence. Fondamentalement, vous courez avec une cible dans votre dos. Désormais, nous savons quel est le niveau de performance de la Ferrari, nous le voyons en piste et c'est quelque chose que nous sommes très impatients et très motivés à atteindre. Nous n'allons avoir aucun repos tant que ce ne sera pas le cas.
Donc il est possible de les rattraper ?
Andy Cowell [le responsable du département moteur de Mercedes] et ses troupes, y compris l'équipe d'intégration du châssis autour de John Owen, ne ménageront aucunement leurs efforts pour revenir. Plutôt prendre feu que de ne pas atteindre [ce niveau de] performance.
Faudra-t-il retarder la Spécification 3 pour rattraper Ferrari, ou introduire une Spécification 4 ?
Andy est quelqu'un de super motivé, et toutes ses troupes le sont. Nous verrons ce qui peut être accompli et ce qui doit être fait. Nous sommes dans une phase intéressante sur le troisième moteur et nous essayons d'extrapoler le gain de performance que nous pouvons trouver d'ici Spa ou Monza. C'est seulement une fois que nous connaîtrons ce chiffre que nous pourrons décider s'il faut le repousser ou faire autre chose.
D'aucuns affirment que Ferrari a connu un gain de 40 chevaux. Avez-vous compris ce que Ferrari a réussi à faire : est-ce quelque chose de simple à copier ou est-ce complexe ?
C'est très complexe. Pas du tout simple. En raison de la maturité de la réglementation, il est très difficile d'extraire de la performance supplémentaire sans amoindrir la fiabilité. Chaque expérimentation que l'on fait [et] qui ajoute potentiellement de la performance doit être validée en termes de fiabilité. Au final, un abandon peut plus vous tuer au championnat qu'un dixième [de seconde], que les derniers dixièmes de performance. Il est très complexe d'extraire le surplus de performance qui serait nécessaire, c'est un objectif difficile.
Vous avez découvert ce qu'ils font ?
Non, nous voyons juste qu'il y a bien plus de performance depuis les dernières courses. Ça augmente, ça augmente, ça augmente. On dirait que je suis un disque rayé et ça me rappelle d'autres personnes qui ont fait cela pendant les deux dernières années, et je ne veux pas du tout emprunter ce chemin. Il faut juste que nous poussions du côté du châssis et du moteur, et que nous trouvions cette performance supplémentaire. Ce n'est pas anodin, c'est très complexe.
Avec Adam Cooper et Scott Mitchell
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