Wurz - Le sondage du GPDA a évité de changer le format des GP

Longtemps associée aux questions de sécurité, l’Association des pilotes de Grand Prix (GPDA) se mêlait assez peu des autres sujets. Cependant, le président actuel, Alex Wurz, a poussé pour que l’organisation explore d’autres horizons.

Ainsi, l’an passé, le sondage global des fans du GPDA avait clairement mis en avant ce changement philosophique en donnant à l’association des clés de compréhension de la volonté des spectateurs et téléspectateurs de la F1, tout en étant adoubé dans cette démarche par Bernie Ecclestone, le directeur général du Formula One Group.

"Les bonnes nouvelles, ce sont toutes les émotions montrées par les fans, les pilotes et les gens impliqués", a expliqué Wurz pour Motorsport.com. "Ça veut toujours dire que nous aimons le sport, donc c’est une bonne nouvelle."

"Parfois, de l’extérieur, nous nous demandons comment les processus et les changements sont faits, discutés et introduits en F1. Aussi, en raison de la nature des êtres humains, peu de gens sont pour le changement. Mais nous savons tout cela."

L'importance des résultats du sondage

La plus grande implication des acteurs mais aussi des spectateurs dans le sport, par la voie et la voix du GPDA, a permis une plus grande prise en compte de certaines positions, même si tout n'est pas forcément exprimé publiquement.

"Il faut être honnête, sur les 12 derniers mois nous avons eu pas mal de discussions avec la FIA, avec Charlie Whiting et Bernie sur ce que nous avons trouvé au niveau du sondage. Et aussi ce que les pilotes pensent. Mais nous avons fait cela pour ne pas entraîner beaucoup de frictions, et nous avons fait cela derrière des portes fermées, et dans un environnement relativement confidentiel."

Et dans ce cadre, l'importance des résultats du sondage n'est pas à minorer : "Je pourrais nommer plusieurs choses que nous avons accompli, et le sondage les a empêché de changer le format entier de la course. Donc, sur des choses comme ça, il y a une influence. La manière de faire certaines règles actuellement, il y a toujours de la place pour des progrès."

"Il faut comprendre que c’est un business, et il y a des intérêts variés. La manière de mettre en place notre vote, avec les équipes impliqués, avec Bernie, la FOM, la FIA, politiquement c’est un paysage très compliqué, et ce ne sont pas toujours les résultats les plus évidents qui sortent de ces réunions."

Propos recueillis par Adam Cooper