2016, la nouvelle ère de la Formule V8 3.5

La Formule V8 3.5 connaît une nouvelle ère en 2016, après avoir perdu le soutien de Renault.

Matevos Isaakyan, SMP Racing

Matevos Isaakyan, SMP Racing

Formula V8 3.5

Pietro Fittipaldi, Fortec Motorsports
Louis Deletraz, Fortec Motorsports
Johnny Cecotto, RP Motorsport
Tom Dillmann, AVF
Louis Deletraz, Fortec Motorsports
Matthieu Vaxiviere, SMP Racing
Aurelien Panis, Arden Motorsport
Tom Dillmann, AVF
Egor Orudzhev, Arden International
Beitske Visser, Teo Martin Motorsport
Pietro Fittipaldi, Fortec Motorsports
Yu Kanamaru, Teo Martin Motorsport
Vitor Baptista, RP Motorsport
Roy Nissany, Lotus
Johnny Cecotto, RP Motorsport
Matevos Isaakyan, SMP Racing
Giuseppe Cipriani, Durango Racing Team
Giuseppe Cipriani, Durango Racing Team
Matthieu Vaxivière, SMP Racing
Pietro Fittipaldi, Fortec Motorsports

L'ancienne Formule Renault 3.5 a été reprise en main par RPM Racing, auparavant co-organisateur du championnat avec Renault.

D'un point de vue technique, pas grand-chose ne change : c'est toujours la Dallara T12 qui sera utilisée par les concurrents de cette formule monotype, conçue pour la saison 2012 de Formule Renault 3.5 et dotée d'un DRS. Surtout, elle dispose du moteur V8 développant 530 ch qui donne son nouveau nom à la série.

Le format du weekend va rester le même avec deux séances d'essais collectifs de 50 minutes le vendredi, puis le samedi et le dimanche, 30 minutes de qualifications suivies par une course de 40 minutes + 1 tour. Du côté des médias, c'est Motors TV qui a obtenu les droits pour la France.

Neuf manches au calendrier

La perte du soutien de Renault signifie par ailleurs que la F3.5 n'est plus la catégorie reine des World Series by Renault et doit se contenter du statut de course annexe d'autres disciplines. Par exemple, en 2016, on retrouvera souvent cette série aux côtés de l'International GT Open, mais aussi parfois du WTCC ou du Blancpain GT Series.

La conséquence devrait être un placement moins avantageux dans le paddock pour les équipes, à part peut-être à Aragón, où la F3.5 évoluera aux côtés de l'Eurocup FR2.0 et du Renault Sport Trophy pour des raisons contractuelles, ou à Jerez, avec l'Euroformula Open.

Le calendrier, à forte consonance ibérique (trois manches sur neuf ont lieu en Espagne !) reste assez intéressant puisque la F3.5 va principalement visiter des pistes où se rend également la Formule 1. Motorland Aragón, le Paul Ricard et Jerez y font exception. La manche française est prévue les 25 et 26 juin.

Un plateau réduit

De façon inquiétante, le plateau s'est grandement réduit par rapport aux saisons passées. Qu'il paraît loin, le temps des 26 engagés de la saison 2013 ! À l'heure où nous écrivons ces lignes, 15 voitures sont officiellement inscrites après les départs des écuries DAMS, Tech 1, Draco, Carlin et Pons, alors que Strakka n'est pas parvenu à trouver des pilotes au budget suffisant pour ce début de saison.

De nouvelles structures ont été accueillies pour renflouer le nombre d'engagés : Durango, RP Motorsport, SMP Racing et Teo Martín Motorsport.

De plus, la qualité globale du plateau est quelque peu décevante. Certes, il y a quelques pilotes intéressants, et on peut s'attendre à une lutte passionnante pour le titre entre les redoublants Tom Dillmann (AVF), Matthieu Vaxiviere (SMP Racing), Egor Orudzhev et Aurélien Panis (tous deux pilotes Arden International).

Peut-être Beitske Visser (Teo Martín) parviendra-t-elle à passer à la vitesse supérieure pour sa troisième saison dans la discipline en jouant le podium au lieu de points occasionnels. Un autre redoublant, son ancien coéquipier Alfonso Celis Jr, aura bien du mal à atteindre le niveau de son coéquipier Dillmann chez AVF.

Des débutants prometteurs pourraient jouer le rôle d'arbitre en se mêlant occasionnellement à la lutte de la victoire, notamment les pilotes Fortec Motorsports, Louis Delétraz et Pietro Fittipaldi. Le Suisse en particulier s'est montré très prometteur lors de la saison 2015 de Formule Renault 2.0 et a signé le meilleur temps des essais d'Aragón.

Yu Kanamaru (Teo Martín) est quelque peu un point d'interrogation mais pourrait être une surprise, tout comme le jeune Vitor Baptista (RP Motorsport), même si le Brésilien a connu une adaptation quelque peu difficile lors de ses deux journées d'essais de pré-saison.

Difficile de s'enthousiasmer pour le duo Lotus avec un René Binder qui n'a pas du tout brillé en trois saisons de GP2 et un Roy Nissany dont le potentiel paraît limité au vu de ses performances de l'année dernière.

Johnny Cecotto (RP Motorsport), pilote le plus expérimenté de l'Histoire du GP2 Series, a vraiment fait son temps en formules de promotion, d'autant qu'il ne semble même pas en mesure de jouer la victoire.

Matevos Isaakyan (SMP Racing) n'aura pas le temps de s'ennuyer en 2016 avec une double campagne en F3.5 et GP3 avec Koiranen GP, même s'il devrait faire un choix vers la mi-saison. Rivaliser avec Vaxiviere sera compliqué mais les performances du Russe seront intéressantes à observer.

Dans tous les cas, il pourra difficilement faire pire que Giuseppe Cipriani, unique pilote Durango qui, à bientôt 51 ans, n'a vraiment pas le niveau pour courir dans un championnat aussi relevé. Le vétéran italien était toujours à six ou sept secondes de ses rivaux en essais de pré-saison.

Rendez-vous ce weekend à Motorland Aragón pour ce qui sera à la fois un dernier goût des World Series by Renault d'antan, aux côtés de l'Eurocup FR2.0 et du Renault Sport Trophy, et le début de l'ère de la Formule V8 3.5. Malgré les difficultés connues par la discipline, cela s'annonce fort intéressant !

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