Alguersuari - Le coût de la FR3.5 est un miracle!
Depuis que Renault a retiré son soutien à la Formule Renault 3.5, qui ne fera plus partie des World Series by Renault, le co-organisateur RPM a déclaré son intention de reprendre la compétition en main avec un objectif clair : des coûts peu élevés.
C'était déjà une des caractéristiques de la Formule Renault 3.5 par rapport au GP2, la catégorie reine des WSR étant bien moins chère que la série rivale.
Selon Jaime Alguersuari, PDG de RPM Racing, il est essentiel que la FR3.5 continue à exister pour représenter une alternative bon marché à ce qui sera, à l'avenir, la principale antichambre de la Formule 1, qu'elle s'appelle F2 ou GP2. Sans quoi les prix des baquets pourraient exploser.
"Si la FR3.5 ne continue pas, l'hégémonie en monoplace mènera à un accroissement continuel des coûts, j'en suis convaincu," affirme Alguersuari. "Probablement parce que notre point de vue n'existe pas dans d'autres catégories. C'est le business, juste le business, comme la F1."
"C'est pourquoi, mi-août, j'ai décidé de continuer la catégorie. C'est une décision importante, et la raison est de maintenir les coûts."
La même monoplace pour des coûts moindres
Dans cette optique, une décision-clé est de conserver la monoplace actuelle, utilisée depuis la saison 2012, pour un nouveau cycle de trois ans.
"Nous avons rencontré les équipes, et la première question, l'une des plus importantes, était mon opinion de maintenir le coût sans perdre la performance," poursuit Alguersuari.
"Notre monoplace est plus ou moins une F1 d'il y a dix ans, mais le prix est plus ou moins comme la Formule 3. C'est un miracle! Renault a maintenu ce coût pendant onze ans avec succès."
Fort heureusement, bien que Renault ait retiré son soutien à la discipline, Renault Sport Technologies en restera partenaire technique.
Un sport en crise?
Quoi qu'il en soit, Alguersuari est très inquiet de l'évolution du paysage des formules de promotion, d'autant que gravir les échelons vers la Formule 1 coûte de plus en plus cher. Selon l'Espagnol, c'est une véritable crise que les séries junior traversent.
"Ce sport dépend des pères de pilotes, pas des sponsors," souligne-t-il. "À l'heure actuelle, la société est dans une très grande crise. Pour payer la carrière d'un très jeune pilote, il faut un père et l'argent de la famille."
Aussi, dans l'absolu, Alguersuari ne souhaite pas prioritairement que son propre championnat continue à exister, mais plutôt qu'il existe un championnat, quel qu'il soit, pour permettre aux pilotes les moins fortunés de faire leurs preuves avec un budget moindre.
"Pour moi, c'est pareil. Le nom n'est pas important. World Series, FR3.5, GP2 ou F2. Le plus important, c'est que l'un d'entre eux soit relativement bon marché pour permettre un autre chemin vers la F1," conclut le PDG de RPM Racing.
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